4e dimanche dans l’année A – 29 janvier 2023

L’humilité, chemin vers la joie parfaite

Une expérience sincère de la pauvreté matérielle peut nous faire prendre conscience de nos manques, de notre finitude et du fait que notre survie et notre épanouissement dépendent des autres et plus particulièrement de Dieu. Ce qui peut nous conduire à la pauvreté de cœur ou pauvreté spirituelle comme une nouvelle manière d’être, de penser et de vivre. Cette vertu de l’humilité est la condition qui peut nous aider à mettre en pratique les autres vertus et d’avoir accès à la joie que Dieu seul peut donner. C’est dans ce sens que j’aimerais méditer avec vous la première béatitude : « Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux. » (Mt 5, 3).

La pauvreté matérielle

L’expérience sincère de la pauvreté matérielle peut être difficile à vivre, mais elle peut également être riche d’enseignements. En effet, cette expérience nous permet de prendre conscience de nos manques, de notre finitude et de notre dépendance envers les autres et plus particulièrement envers Dieu. Continuer la lecture

3e dimanche dans l’année A – 22 janvier 2023

Invitation à devenir des témoins de la Bonne Nouvelle du salut

Le Christ nous invite à partager la Bonne Nouvelle de son salut avec le monde entier, comme il l’a fait autrefois avec ses premiers disciples. Son amour et sa joie sont contagieux et nous avons la possibilité de les partager avec tous ceux qui nous entourent. Pour pouvoir le faire de manière crédible, nous devons avoir une foi authentique et imiter le Christ en étant remplis d’amour et de compassion envers les autres. Nous devons également nous munir de courage pour partager sa Bonne Nouvelle à tous.

Être des personnes d’une foi authentique

Comme Jésus avait appelé ses disciples, il vient également à notre rencontre aujourd’hui pour nous engager à collaborer à sa mission. Pour cela, nous devons accepter sa demande et accueillir en nous le message de la Bonne Nouvelle qu’il est venu apporter au monde. Cela signifie que nous devons répondre sincèrement à son invitation à nous convertir, à nous détourner du péché et de la division, pour accueillir les valeurs du Règne de Dieu et les mettre en pratique. Continuer la lecture

2e dimanche dans l’année A – 15 janvier 2023

Jésus Christ, « l’Agneau de Dieu »

Le titre « Agneau de Dieu » attribué à Jésus Christ est repris cinq fois dans la célébration eucharistique dominicale. Une fois dans le chant du Gloria et quatre fois dans le rite de la communion dont trois fois lors du chant de l’Agneau de Dieu et une fois lorsque le prêtre présente l’hostie et invite les fidèles à la Communion. Ce qui fait de ce titre l’un des ceux qui sont les plus répétés durant la messe. En entendant ce dimanche Jean-Baptiste désigner ainsi Jésus, nous pouvons nous demander ce que cela signifie et quel est le sens de ce titre pour nous chrétiens ?

« Voici l’Agneau de Dieu »

« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » (Jn 1, 29). C’est ainsi que Jean-Baptiste présente Jésus à ceux qui étaient avec lui au bord du Jourdain. Par ce titre, Jean-Baptiste désigne Jésus comme le Messie attendu et comme celui qui, par son sacrifice est le Sauveur qui est venu pour pardonner les péchés des hommes. Continuer la lecture

Homélie de l’épiphanie : Chercher Dieu pour l’adorer et lui offrir ce que nous avons de meilleur 

Dans l’ambiance de la fête de Noël nous nous rappelons comment des Mages venus d’Orient sont arrivés à Bethlehem pour offrir à l’Enfant Jésus des présents. Ces sages étrangers avaient suivi une étoile qui leur indiquait qu’un enfant destiné à devenir « roi des Juifs » venait de naître. Alors, ils se sont mis à sa recherche avec l’intention de l’adorer et de lui offrir ce qu’ils avaient de meilleur.  

Cette histoire peut nous inspirer sur beaucoup de choses et plus spécialement sur la manière dont nous devrions, à notre tour, chercher Dieu, l’adorer et lui offrir ce que nous avons de meilleur. Mais comment pouvons-nous le faire concrètement ? 

Chercher Dieu  Continuer la lecture

Marie, Mère de Dieu – dimanche 1er janvier 2023

La Vierge Marie, Mère de Dieu et Reine de la paix pour 2023

Depuis toujours, les chrétiens vénèrent la Vierge Marie comme Mère de Dieu et Reine de la paix. Et partout dans le monde, des millions de personnes demandent l’intercession de Marie pour obtenir de Dieu la paix et le réconfort dans leurs vies. Alors que nous entrons dans cette nouvelle année 2023, nous nous rendons compte que notre monde a un grand besoin de la paix et de l’harmonie. La paix et la sécurité sont des grands défis auxquels nous devons faire face aujourd’hui. Et, c’est pourquoi, je vous invite, en ce premier jour de l’an, à nous tourner vers Marie, Mère de Dieu et notre Mère, pour demander à Dieu la paix.

Marie, Mère de Dieu et Reine de la paix

La Vierge Marie a été choisie par Dieu pour être la mère de Jésus. Et elle a accepté joyeusement cette mission de vie. En tant que Mère de Dieu, elle est le témoin de l’amour infini de Dieu pour l’humanité. Pour nous chrétiens, elle est le modèle par excellence de la foi, de l’humilité et de la dévotion.

La Vierge Marie est Mère de Dieu car elle a donné naissance à Jésus, qui est le Fils de Dieu. Et pour que son Fils unique devienne homme parmi les hommes, Dieu a voulu que Marie soit conçue sans péché afin qu’elle soit la mère pure, sainte et digne pour le Sauveur du monde. En tant que Mère de Dieu, nous l’honorons comme cette figure maternelle de protection et de de bienveillance.

La Vierge Marie est Reine de la paix parce qu’elle est la Mère du Prince de la Paix. C’est son Fils Jésus qui est venu réconcilier les hommes avec Dieu et les hommes entre eux. Et de nombreuses générations de chrétiens ont recouru à elle au moment des guerres et des conflits. Aujourd’hui encore, bon nombre des personnes la prient pour la paix dans les familles et dans le monde. Continuer la lecture

Homélie de Noël : Accueillir l’Enfant Jésus et lui donner une place dans notre cœur et dans notre vie

Noël est l’un des moments les plus merveilleux et les plus sacrés de l’année. Il est le temps où nous célébrons la naissance de Jésus, le Fils de Dieu qui s’est incarné et qui est venu sur terre et pour sauver le monde. Nous faisons donc l’expérience d’une véritable rencontre avec notre Seigneur et Sauveur. C’est le moment de retenir qu’accueillir l’Enfant Jésus et lui donner une place dans notre cœur et notre vie est une étape essentielle dans notre cheminement spirituel.

  1. Dieu vient à notre rencontre

L’arrivée de l’Enfant Jésus est le rappel de l’amour infini et inconditionnel de Dieu pour ses enfants. La naissance de Jésus nous rappelle que Dieu a choisi de s’incarner afin de nous apporter son salut. La venue de l’Enfant Jésus représente la façon dont Dieu vient à notre rencontre : il réduit la distance immense qui les séparait des hommes. Il vient parmi nous pour être l’un de nous. il vient nous offrir gracieusement sa paix et son amour, indépendamment de qui nous sommes et de ce que nous avons fait.

En s’incarnant, Dieu nous offre sa miséricorde et sa grande compassion. Lorsque nous croyons en Lui et que nous acceptons sa venue parmi nous et son sacrifice sur la croix, Dieu nous donne son pardon et nous installe dans une nouvelle relation personnelle avec Lui. C’est ainsi que, le Fils de Dieu venu dans notre monde, nous montre le visage aimant du Père, nous révèle sa présence et sa bonté infinie.

Par la naissance de l’Enfant Jésus, Dieu lui-même vient à notre rencontre. Tout ce que nous devons faire est de nous ouvrir à sa présence bienfaisante et d’accueillir ses bénédictions dans notre vie. Quand nous faisons cela, nous commençons à mieux percevoir l’amour et la joie qu’il nous apporte et nous sentirons chaque jour plus proches de lui. De cette façon, cette relation nous permettra de vivre de manière authentique et de découvrir la signification et le but de notre existence.

Par la naissance du Sauveur, Dieu nous invite à marcher avec Lui et à vivre notre vie sous la lumière de sa présence. Alors, encourageons-nous mutuellement à chercher constamment son visage et à vivre selon son dessein bienveillant.

  1. Accueillir l’Enfant Jésus

La naissance du Fils de Dieu constitue l’un des événements les plus importants de notre foi chrétienne que célébrons chaque année à Noël. En ce jour sacré, que nos préoccupations ne s’arrêtent pas uniquement à nous rencontrer en famille ou entre amis pour manger et échanger des cadeaux. Nous devrions penser davantage à accueillir l’Enfant Jésus dans notre cœur et dans nos vies.

Lorsque nous accueillons l’Enfant Jésus, nous prenons conscience de sa présence parmi nous. Il nous rappelle qu’Il est le Sauveur que nous attendions tous. En acceptant sa venue, nous accueillons désormais ses Commandements d’amour comme le fondement de toutes nos actions et nos activités. Nous reconnaissons également que la puissance divine s’exerce dans nos vies et nous guide dans nos choix.

L’accueil de l’Enfant Jésus signifie aussi que nous nous engageons à suivre son exemple et à œuvrer pour le bien-être des autres. Nous devons être soucieux des besoins des autres et chercher à leur venir en aide. Il s’agira concrètement d’être à l’écoute des autres, d’aider les moins fortunés que nous et de chercher à servir Dieu d’une manière plus conséquente.

De plus, lorsque nous acceptons le Christ dans nos vies, nous réalisons que nous sommes tous frères et sœurs, et que nous devons travailler ensemble pour apporter la justice et la paix dans le monde. Nous devons partager notre savoir et nos richesses afin de créer un monde plus solidaire, plus juste et écologiquement durable.

Accueillir l’Enfant Jésus dans nos vies et dans notre cœur, c’est nous rapprocher de plus en plus de la volonté divine et servir son dessein d’amour et de miséricorde. C’est un pas vers une véritable transformation personnelle et une ouverture vers une relation plus profonde et sincère avec Dieu et nos frères et sœurs.

  1. Donner une place à Jésus

Jésus Christ est le symbole de l’amour, du pardon, de la miséricorde et de la bonté. Pendant la période de Noël, nous célébrons sa naissance par toutes sortes d’activités joyeuses, dont la messe. Mais, pour que la vie de chacun soit transformée par cette venue de l’Enfant Jésus, il faudrait que nous lui donnions une place importante dans notre cœur et dans notre vie.

Pour faire entrer l’Enfant Jésus dans nos vies, nous devons apprendre à le connaître. Nous devons nous familiariser avec lui en étudiant et méditant les Écritures. Nous devrions aussi le rencontrer régulièrement à travers notre prière quotidienne. Une fois que nous connaissons bien l’Enfant Jésus et que nous comprenons ses enseignements, nous apprenons à mieux l’aimer et à avoir le plaisir d’être en sa compagnie. Lorsque nous développons une relation avec lui, nous devons lui laisser la direction de nos vies.

Une autre façon de donner une place à l’Enfant Jésus dans nos vies est de vivre selon ses enseignements. Cela signifie aimer tous les hommes, être gentil et serviable, pardonner facilement et travailler dur pour faire advenir le Règne de Dieu. La meilleure façon de suivre les commandements de Jésus est de vivre notre vie en suivant ses exemples. Par exemple, si nous voyons quelqu’un dans le besoin, nous pouvons prendre l’initiative d’aider cette personne comme le ferait Jésus.

Lorsque nous donnons une place centrale à l’Enfant Jésus dans nos vies, nous lui permettons de nous guider et de nous ouvrir la voie à une vie plus riche, paisible, heureuse et épanouie.

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Accueillir l’Enfant Jésus et lui donner une place dans notre cœur et dans notre vie est un moyen de manifester notre foi et notre amour envers Dieu. C’est aussi un moyen de nous rappeler que Jésus est notre Sauveur et notre Seigneur et que nous devons lui obéir et le servir. C’est un moyen de nous rappeler que Jésus est notre ami et notre guide. Demandons-lui d’augmenter notre foi en lui afin que nous puissions être reconnaissants pour sa venue dans le monde et pour le grand amour du Père qu’il est venu manifester à tous les hommes.

Abbé Étienne Kaobo Sumaïdi
Gembloux, le 24 décembre 2022

Méditation du quatrième dimanche de l’Avent A : la Vierge enfantera un Fils, l’Emmanuel

Le père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation, avec les lectures du quatrième dimanche de l’Avent, année liturgique A.

Lectures: Is 7, 10-16; Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6; Rm 1, 1-7; Mt 1, 18-24

Chers frères et sœurs, en ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, l’Eglise nous propose de méditer sur les circonstances de la naissance de l’enfant Jésus. Les Ecritures nous montrent comment l’enfant conçu par la Vierge Marie sous l’action de l’Esprit Saint est le Messie annoncé par les prophètes.

En effet, l’évangile selon saint Matthieu (Mt 1, 18-24) nous relate l’apparition de l’Ange du Seigneur à Joseph afin de lui expliquer le projet de Dieu et surtout qu’il ne craigne pas de prendre chez lui Marie, son épouse. Car, l’enfant qu’elle porte en elle vient de l’Esprit Saint.

A la lecture du récit de l’annonce faite à Joseph, on pourrait se demander pourquoi Dieu bouleverse de la sorte les projets de Joseph avec son épouse Marie en y insérant son Fils. Non, Dieu ne bouleverse pas nos projets. Il les parfait, il les rend meilleurs. Car désormais Joseph ne sera plus simplement l’humble charpentier de Nazareth, l’époux d’une jeune femme appelée Marie mais aussi le protecteur du Messie, de Dieu avec nous : de l’Emmanuel. Et la Vierge Marie, qui avait déjà consenti au plan divin, deviendra Mère de Dieu.

Chers frères et sœurs, faisons place à Dieu dans tous nos projets, et lui les rendra plus beaux et plus grands que nous ne le pensions. Si Dieu s’est fait l’un de nous, s’il s’est fait Emmanuel pour toujours être avec nous, pourquoi essayons-nous de l’écarter ou de ne pas reconnaître sa présence ? Heureusement qu’il y a toujours l’Ange du Seigneur qui nous rappelle cette présence et nous fait connaître le dessein de Dieu comme il l’a fait connaître à Joseph. Cet Ange peut être un ami, un frère, une sœur, des parents ont simplement une connaissance. A nous de rester attentifs à la voix de Dieu à travers ceux qui nous entourent.

Dans la première lecture tirée du livre d’Isaïe (Is 7, 10-16), le roi Acaz n’a pas prêté attention à celui qui était à ses côtés, le prophète Isaïe. Il n’a pas demandé un signe au Seigneur comme le lui avait proposé le prophète. Le signe qui sera donné est annoncé par le prophète lui-même : « Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel (c’est-à- dire : Dieu avec nous) ».

La deuxième lecture, de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 1,1-7) reconnaît Jésus comme ce signe, cette Bonne Nouvelle que Dieu avait promise par ses prophètes. Jésus est le Messie qui viendrait de la lignée de David.

Et nous qui nous préparons à la fête de Noël qui approche reconnaissons-nous en Jésus le signe de Dieu ? Adhérons-nous au projet salvifique de Dieu réalisé par son Fils ? Notre adhésion au dessein de Dieu portera plus de fruits si nous devenons des véritables ferments d’unité, d’amour et de paix partout où nous nous trouvons.

Que nos paroles et nos actes soient le témoignage de notre adhésion au projet du salut de toute l’humanité par Dieu à travers son Fils Jésus Christ. Amen.

Méditation du troisième dimanche de l’Avent, A : soyez dans la joie

Le Père jésuite Jean-Paul Savi nous introduit à la méditation avec les textes du troisième dimanche de l’Avent année liturgique A.

Lectures : Is 35, 1-6a. 10; Ps 145 (146), 7, 8, 9ab. 10a; Jc 5, 7-10; Mt 11, 2-11.

Chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le troisième dimanche de l’Avent. C’est le dimanche de la joie et les textes de la messe nous invitent à nous réjouir parce que Dieu lui-même vient nous sauver. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour nous aujourd’hui ? En ce dimanche du Gaudete, l’Église nous invite à faire une pause au milieu de l’Avent pour revoir notre parcours vers Noël. Le temps de l’Avent est-il pour nous une simple routine ou faisons-nous une réelle expérience de l’avènement de l’Emmanuel, le Dieu avec nous ?

Dans la première lecture, le prophète Isaïe invite le peuple d’Israël en captivité à Babylone à se réjouir. Mais comment le peuple pouvait-il se réjouir sur une terre d’exil ? Avait-il vraiment des motifs de joie ? Aujourd’hui où la liturgie de l’Église nous invite à la joie, avons-nous vraiment des raisons de nous réjouir ? Quand nous voyons notre monde plein de contradiction et de conflits, quand nous voyons notre Église en difficulté, quand nous voyons nos familles dans lesquelles la paix et la réconciliation tardent à se réaliser, quand nous voyons notre vie avec ses crises et ses inquiétudes, quand nous voyons nos relations humaines marquées par ses conflits et le manque d’amour, pouvons-nous nous réjouir ?

Chers frères et sœurs, aujourd’hui, le prophète Isaïe s’adresse à chacun de nous. Il nous dit au nom du Seigneur : « soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et il va vous sauver ». En effet, le prophète est convaincu que Dieu ne peut accepter plus longtemps les douleurs et les peines de son peuple en exil. Voilà pourquoi il veut le libérer, le relever. La vengeance du Seigneur, c’est donc la promesse de notre salut.

Voilà pourquoi dans la deuxième lecture, saint Jacques nous invite à la patience : « frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience ». Il prend l’exemple du cultivateur pour nous inviter à une attente joyeuse et bienheureuse. Nous ne devons donc pas attendre la paix, la joie, la réconciliation, le bonheur dans notre vie et dans nos relations avec un air triste ou un cœur qui ne pardonne pas. Malgré nos difficultés, nous sommes appelés à cultiver la patience, l’amour, les bonnes relations fraternelles. Il est vrai que souvent, nous nous essoufflons. Mais demandons toujours la grâce de l’endurance dans notre vie chrétienne.

Il nous arrive aussi qu’inondés par nos difficultés, nous doutions des grâces du Seigneur. La souffrance nous rend souvent fermés à toute paix et toute joie comme si nous sommes créées pour souffrir. Non ! Chers frères et sœurs, nous sommes créés pour être heureux. Et nous devons être attentifs au signe que le Seigneur nous donne chaque jour. Dans l’évangile de ce dimanche, quand les disciples de Jean-Baptiste demandèrent à Jésus : «es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous attendre un autre », il leur répondit : « allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez ». Chers frères et sœurs, qu’est-ce que vous entendez et qu’est-ce que vous voyez dans votre vie aujourd’hui ? La réponse de Jésus nous appelle à un examen de conscience pour voir ce que le Seigneur réalise dans nos vies. Toutefois, encore aujourd’hui, nous ne saurons cesser de dire à Jésus : « à Bethléem, les cieux chantaient que le meilleur de vos bienfaits, c’était le don de votre PaixLe monde la dédaigne : partout les cœurs sont divisés ! Qu’arrive votre règne ». Oh Fils de Dieu, ne tardez pas ; par votre corps, donnez la joie à notre monde et à nos cœurs en désarroi. Venez, Divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver ! Vous êtes notre vie ; venez, venez, venez !

Méditation du deuxième dimanche de l’Avent A : convertissez-vous, le Royaume des cieux est proche

Le Père jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation avec les textes de ce deuxième dimanche du temps de l’Avent année A.

Lectures: Is 11, 1-10; Ps 71 (72); Rm 15,4-9; Mt 3,1-12 

Chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de temps de l’Avent de l’année liturgique A. Nous continuons résolument notre marche spirituelle vers la rencontre avec le Christ, qui vient nous sauver.

Les lectures qui nous sont proposées nous communiquent un message d’espérance et nous invitent à la conversion. En effet, dans la première lecture tirée du livre du prophète Isaïe, c’est au peuple d’Israël au cœur rempli de désespoir à cause de ses péchés et de son infidélité à l’alliance que le prophète annonce un avenir meilleur. Il s’agit de la venue d’un roi sur qui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement, de conseil et de force, de connaissance et de crainte du Seigneur. Ce roi-messie inaugurera une nouvelle ère, un nouveau royaume de justice et de paix, où l’ordre et l’harmonie perdus de la création seront rétablis. La foi chrétienne découvre en Jésus de Nazareth la réalisation de cette promesse que Dieu fit à son peuple à travers le prophète Isaïe.

Dans la deuxième lecture tirée de la lettre aux Romain, en s’adressant aux fidèles de Rome, juifs et païens convertis au christianisme, l’apôtre Paul les invite à la convivialité. Il les exhorte à comprendre que leurs différences ne doivent plus constituer une raison de discrimination ou de rejet réciproque, puisqu’ils sont tous habités par le même esprit du Christ, qui les a sauvés. Comme nous, chrétiens d’aujourd’hui, sommes loin de réaliser ce rêve de l’apôtre Paul! En effet, nous assistons douloureusement çà et là à des divisions déconcertantes aussi bien entre les chrétiens des sensibilités différentes qu’entre les chrétiens des mêmes communautés. Nous nous rendons compte, alors, combien nous avons encore et toujours besoin de la conversion pour vivre tous en enfants d’un même père, rachetés par le même Sauveur. Et, c’est justement cet appel à la conversion que nous entendons de la bouche du plus grand des prophètes, Jean le Baptiste, dans l’Evangile d’aujourd’hui.

Dans le désert de Judée, Jean Baptiste proclame : «convertissez-vous, car le Royaume de cieux est tout proche ». Le désert où Jean Baptiste proclame son message de conversion évoque sans doute nos différents milieux ordinaires de vie. Dieu ne cesse de nous rejoindre dans la réalité de notre existence, pour nous parler, nous réveiller, nous inviter à retourner vers lui. Nous convertir signifie justement abandonner la mauvaise direction sur laquelle nous nous engageons par nos divisions, nos égoïsmes, nos indifférences, nos péchés, pour prendre le chemin vers Dieu. Le chemin de l’unité, du don de soi, de l’amour. Certes, la conversion est un programme qui dure toute notre vie. Mais l’appel de Jean Baptiste, le précurseur, est pressant pour nous en ce temps de l’Avent où nous sommes appelés à ouvrir généreusement notre esprit et notre cœur au Christ qui vient à notre rencontre. Ne soyons pas sourds à cet appel, chers frères et sœurs. Car, c’est dans la mesure où nous arriverons à écouter cette voix du précurseur, dans la mesure où nous nous laisserons attirer vers Dieu, que nous pourrons nous aussi, à notre tour, être des messagers authentiques du Seigneur pour nos frères et sœurs dispersés à travers le monde.  Amen.

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Méditation du premier dimanche de l’Avent, A : veiller dans l’attente du Messie

Le Père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation avec les textes du premier dimanche de l’Avent de l’année liturgique A.

Lecture: Is 2, 1-5; Ps: 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9; Rm 13, 11-14;  Mt 24,37-44.

Chers frères et sœurs, nous voici au début d’une nouvelle année liturgique, l’année A au cours de laquelle nous allons essentiellement lire l’Évangile selon Saint Matthieu.

Le temps de l’Avent par lequel nous commençons l’année liturgique, nous invite à l’accueil tant personnel que collectif de la venue du Fils de l’homme, Jésus Christ, dans nos vies. C ‘est le moment de faire le point sur notre manière d’accueillir Jésus au quotidien, de l’accueillir en l’enfant de la crèche et faire ainsi de notre vie un perpétuel Noël; de l’accueillir enfin quand les temps seront accomplis pour entrer dans sa gloire.

Cet accueil du Fils de l’homme requiert de nous de la vigilance à laquelle nous invite l’évangile de ce dimanche. Par l’évangile selon Saint Matthieu, Jésus nous rappelle que l’avènement du Fils de l’homme sera semblable à ce qui s’est passé au temps de Noé. Ceux du peuple qui se souciaient des choses ordinaires de la vie sans aucune vigilance ont été surpris par le déluge qui les a tous engloutis alors que Noé était dans l’arche. Certes, il est des nobles préoccupations de la vie humaine. Mais ce que Jésus nous enseigne aujourd’hui est de veiller à ne pas oublier le Seigneur à cause de ces préoccupations, légitimes soient-elles. Dieu doit être notre première préoccupation.

Le deuxième exemple que l’évangile nous donne l’illustre mieux: «deux hommes seront aux champs: l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin: l’une est prise, l’autre laissée». Par le modèle de deux hommes aux champs et deux fermes au moulin, le Seigneur nous montre comment même en nos lieux de travail nous devons veiller, attendre sa venue. Qu’aucun secteur de la vie, même pas le travail, ne mette une pause à notre recherche de Dieu. Que nous le trouvions plutôt en toute chose. Et Surtout que le travail soit pour nous le lieu de sanctification afin qu’au jour du Fils de l’homme nous soyons pris et non pas laissés.
Le dernier exemple d’éveil que nous donne l’évangile est celui du maître de maison qui n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison s’il avait su à quelle heure de nuit le voleur viendrait. Arrêtons-nous un instant sur l’expression «heure de nuit». Cette «heure de nuit» où les yeux faiblissent, où la garde baisse. C’est proprement à cette heure-là que le Seigneur nous demande de veiller, et de veiller encore. Ce temps peut représenter des périodes difficiles, des moments de doute et de désespoir. Pourtant c’est en ces moments que le Seigneur nous promet son jour nouveau, lui le Soleil de justice. Notre unique prix à payer, pour accéder au jour du Seigneur, est de veiller.

C’est ce jour du salut que proclame la deuxième lecture tirée de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains: «La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière».

En étant fidèle à cette recommandation de l’Apôtre Paul, nous prendrons part au rassemblement de toutes les nations pour jouir de la paix éternelle au Royaume de Dieu comme nous l’annonce le prophète Isaïe dans la première lecture.

Chers frères et sœurs, qu’en ce début du temps de l’Avent la grâce du Seigneur nous soutienne dans la préparation de la venue de Jésus Christ. Amen.