Les cloches de Gembloux sonnent pour le personnel soignant … et les autres (43)

Dimanche 3 mai. Le déconfinement commence graduellement demain. C’est le moment de sonner toutes les cloches à la lente approche de jours meilleurs.

La cloche étant un instrument qui se vend au kilo, plus il y en a et plus elles sont lourdes, plus c’est cher. Il est courant, lors de l’installation d’un carillon, qu’on fasse l’économie de l’une ou l’autre grosse cloche dont l’usage, bien qu’utile, n’est pas indispensable pour jouer un répertoire correct. Il manque donc parfois des notes dans le jeu.

C’était le cas à Gembloux et, en 2012, on décida de combler les trous par l’ajout de deux cloches, Romane et Benjamine, qui ont donné lieu à la coulée en public. La particularité de celles-ci est qu’elles peuvent aussi sonner à la volée. L’opération porta à 49 le nombre de cloches jouables au carillon et à 6 celui des cloches pouvant sonner à la volée.

Les 50 ans du carillon en 2013 furent une belle occasion pour ajouter une 50e cloche afin d’étendre le jeu dans le grave. C’est un sol#1 de 560 kg pour 97 cm de diamètre. Elle a été fondue par la firme Petit & Fristen qui avait livré le carillon en 1963 et elle présente les mêmes décors que les 47 cloches de l’époque. On lui ajouta le blason de la Ville. Cette cloche fait écho au classement du beffroi sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005. Elle s’appelle La Gardienne. Elle ne sonne pas à la volée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Outre la devise de l’UNESCO « Building peace in the minds of men and women » et la mention « Ville de Gembloux », elle porte le texte suivant :

JE CELEBRE LES 50 ANS DU CARILLON
DU BEFFROI DE GEMBLOUX,
PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ,
POUR CONSTRUIRE LA PAIX, DONT JE SUIS
LA GARDIENNE,
DANS L’ESPRIT DES HOMMES ET DES FEMMES.

Après cette 44e publication quotidienne, il y a encore bien des choses à aborder sur l’histoire et le patrimoine gembloutois. Le temps est venu de prendre un autre rythme, plus libre. Les sonneries continueront chaque jour pour soutenir nos applaudissements en encouragement de celles et ceux qui œuvrent dans la lutte contre le Coronavirus, qui sont impactés ou qui nous aident dans cette période difficile. Une cloche par jour, de la plus petite à la plus grosse, du lundi au samedi. Le dimanche : les cloches 1 et 3.

Merci pour l’intérêt témoigné.

Illustrations : La Gardienne et son texte : Serge Joris – article Manu Delsaute

En tant que lecteurs attentifs, vous n’aurez pas manquez de remarquer que nous ne comptons « que » 43 publications, alors que 44 soit signalées dans l’article ci-dessus. Sans doute l’auteur a-t-il comptabilisé l’article d’ouverture de la page Facebook, ce n’est pas le cas ici !