La nouvelle traduction du missel arrive dans nos paroisses

Depuis ce 1er dimanche de l’Avent 2021, la nouvelle traduction du Missel Romain est entrée en vigueur, elle sera utilisée dans chacune de nos paroisses dans le courant du mois de décembre, selon l’arrivée des missels d’autel et des missels des fidèles commandés. Ceux-ci seront à votre disposition pendant les célébrations.

Pourquoi une nouvelle traduction ?

En 2001 déjà, le pape Jean-Paul II (dans son décret Liturgiam authenticam) a demandé à ce que toutes les traductions du lectionnaire et du missel soient revues, c’est parce que certaines formules de la traduction de 1972-75 n’étaient pas très heureuses. Le sens du texte original en latin – celui du missel de Paul VI de 1970 – n’était pas toujours rendu dans toute sa richesse et toutes ses nuances, rendant sa compréhension parfois difficile. En outre, l’évolution de la langue française justifie que les textes du missel (qui contient l’ensemble des prières dites au cours de l’eucharistie, par le président et les fidèles) aient fait l’objet d’une révision en profondeur.

La nouvelle traduction, fruit d’un travail de près de vingt ans, doit favoriser la participation des fidèles à ce qui se passe, et se dit, au cours de l’eucharistie. Elle doit favoriser la participation des fidèles l’eucharistie. En plus de la révision d’un certain nombre de prières, préfaces et dialogues rituels, une plus grande place est donnée au silence et à la gestuelle. Autre évolution, les adresses sont désormais inclusives : « frères et sœurs » au lieu de « frères » auparavant – une volonté chère aux Eglises suisse et canadienne, et qui correspond au texte latin. Enfin, l’accent est mis sur l’eucharistie en tant que mystère.

Quels changements dans les textes ?

Vous trouverez ici les principaux changements concernant directement les fidèles

https://liturgie.diocesedenamur.be/wp-content/uploads/2021/11/Nouveautes-Missel.pdf

Importance du silence, du chant, de la gestuelle

Outre les nouvelles traductions de prières, la création de nouvelles préfaces et l’ajout d’un certain nombre de messes pour des circonstances particulières ‘pour des exilés, des réfugiés, des amis…), le missel insiste sur l’importance de trois éléments qui font partie intégrante de la liturgie : le silence, le chant et les gestes ou attitudes qui accompagnent certaines prières, et qui favorisent, encore une fois, la participation des fidèles à la liturgie.

Comme le rappelle la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), « le silence sacré fait partie de la célébration ». « Pendant l’acte pénitentiel et après l’invitation à prier, chacun se recueille, après une lecture ou l’homélie, on médite brièvement ce qu’on a entendu, après la communion, le silence permet la louange et la prière intérieure ». Le silence fait donc partie de l’action liturgique et offre la possibilité d’un accueil de la Parole de Dieu. La nouvelle traduction du missel indique ainsi un nouveau temps de silence après le Gloire à Dieu : « Tous prient en silence quelques instants, en même temps que le prêtre. Puis, le prêtre, les mains étendues, dit la prière d’ouverture ou de collecte ».

La nouvelle traduction rappelle également que la prière liturgique est une prière chantée.

À plusieurs endroits, enfin, le nouveau texte précise les gestes du prêtre et ceux de l’assemblée. Il vient par exemple renforcer l’invitation à s’incliner lors de l’évocation du mystère de l’Incarnation dans le Je crois en Dieu, ainsi que dans le symbole de Nicée-Constantinople et le symbole des Apôtres. Dans ce dernier, il est demandé de s’incliner de « Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur » à « né de la Vierge Marie ». Dans le symbole de Nicée-Constantinople, l’assemblée est priée de s’incliner pendant la phrase : « Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme ».

Marie-Rose Huppertz,
d’après les sites du service de pastorale liturgique du diocèse de Namur, de Cathobel et d’Aleteia