Remarque : Comme précisé hier, les cloches sonneront toujours à 20h parce que le beffroi ce sont aussi des sonneries civiles. Toutes les sonneries religieuses sont suspendues jusqu’à demain soir
Vendredi 10 avril. Après la grande sonnerie d’hier, reprenons où nous en étions mercredi avec deux cloches, mais creusons l’écart pour entendre Guibert et Benjamine, soit une quinte fa#-do#.
Un peu de vocabulaire campanaire au programme d’aujourd’hui. Il nous sera bien utile après.
Tout d’abord, campanaire signifie « qui a trait aux cloches » et, par extension, aux carillons et horloges monumentales.
La partie la plus large de la cloche, à l’endroit où le diamètre est le plus important, est appelée la pince. Un peu plus haut se trouve la partie la plus épaisse. On l’appelle le bord. On remonte vers la robe pour arriver au cerveau, l’endroit où la cloche se referme. Ce cerveau peut être surmonté d’anses ou d’oreilles qui forment la couronne.
Sous le cerveau, à l’intérieur, se trouve une attache nommée bélière pour accrocher le battant, sorte de marteau.
La cloche est suspendue à une pièce de bois ou de métal appelée joug, ou mouton, ou encore monture ou tout simplement suspension. Cette pièce sera mobile si la cloche est destinée à sonner à la volée, c’est-à-dire par balancement.
A l’extérieur de la cloche, on peut retrouver un marteau également.
Tous ces éléments sont fabriqués et entretenus par des artisans qu’on appelle campanistes. Ils ont l’habitude de fréquenter les clochers, endroits souvent peu accessibles. Ils y laissent parfois leur marque, comme dans la grosse cloche de notre beffroi. C’est sur celle-ci qu’un marteau extérieur frappe les heures.
Illustrations : Schéma simplifié issu de Cloches de France et d’ailleurs, Jean-Pierre Rama, 1993. Intérieur de la grosse cloche avec son inscription et son battant, ainsi que le marteau externe : photo de Vincent Dusseigne – article Manu Delsaute