Lundi 20 avril. Complétons la sonnerie d’hier en ajoutant une basse : 1-2-5 ou ré-mi-si. Il y a deux choses dans cette combinaison : le caractère un peu austère des deux premières cloches séparées d’un ton et la légèreté apportée par le si. Cette combinaison est utilisée le 2 novembre pour se souvenir des défunts de l’année. Elle allie à dessein la tristesse du deuil et l’apaisement auquel on aspire.
Le remplacement des cloches après la guerre.
Suite à l’enlèvement de la plupart des cloches de Belgique durant la Seconde Guerre mondiale, les fonderies ont tourné à plein régime dès la fin des hostilités pour repeupler nos clochers. Rares furent les cloches récupérées. Les dommages de guerre interviendront.
C’est en 1954 que sont livrées les nouvelles cloches à destination du beffroi : Marie, Joseph et Guibert, mais aussi un nouveau bourdon en remplacement de celui légué par Gustave Docq.
Les trois premières font l’objet d’une bénédiction à l’église le 9 mai. Ce jour-là, c’est la grande affluence. Pour l’occasion, les cloches sont présentées sur des trépieds et garnies de rubans et de fleurs. Un faire-part est édité. La bénédiction des cloches suit un rite précis au cours duquel on les fait sonner en tirant leur battant au moyen d’une corde. Même s’il ne s’agit pas d’un baptême, on a coutume de désigner des parrains et marraines.
Voici quelques photos. Certains pourraient s’y retrouver ou reconnaître l’une ou l’autre personne.
Illustrations : Fonds Lucien Hoc du Cercle royal ‘Art et Histoire’ de Gembloux et archives de la Fabrique d’église Saint-Guibert – article Manu Delsaute