Samedi 18 avril. Une sonnerie très joyeuse de quatre cloches : 2-4-5-6 ou mi-la-si-do#. Elle convient très bien pour un mariage.
La dernière reconstruction de l’abbaye.
Au XVIIIe siècle, on entreprend de rebâtir entièrement l’abbaye. Le nouveau monastère sera reconstruit plus à l’est, en partie en dehors des remparts qui ne servent plus. Ce sont ces bâtiments que nous connaissons encore aujourd’hui, occupés par l’Université de Liège.
Les travaux débutèrent par la conciergerie qui fut terminée en 1759. La ferme suivit en 1762, moment à partir duquel l’architecte Laurent-Benoît Dewez prend les commandes sous la direction de l’abbé Legrain. Palais abbatial et quartier des moines suivront, pour terminer par l’église dont les moines prirent possession en 1779.
Le plan retenu est lié à la réalité du XVIIIe siècle. Il comprend trois grandes affectations. L’abbé est comte. Il doit pouvoir recevoir dans son palais, qui aura une place centrale et sera précédé d’une cour d’honneur. Pas question pour les visiteurs de passer par la basse-cour. Le ferme est donc séparée. Les moines doivent quant à eux profiter de la quiétude d’un endroit reculé. Il existe bien entendu une communication entre ces trois parties. L’abbé conserve la vue sur les activités.
Illustrations : Plan dressé en 1976 par Bernard Jeunejean ; Photo de la conciergerie s’appuyant sur les remparts fin des années 1990 ; Carte postale dessinée par André Mohimont – article Manu Delsaute.