La paroisse de Beuzet fête St Blaise : Qui est-il ?

SAINT BLAISE, Samedi 1 Février, à 18h30 à Beuzet, Messe dominicale suivie de la traditionnelle bénédiction et distribution d’eau bénite.
Saint Blaise, évêque et martyr (316), fut l’un des saints autrefois les plus populaires et les plus célèbres par l’efficacité de leur intercession. D’abord très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, il devint évêque de Sébaste, en Arménie, par le choix du peuple, qui l’entourait d’une grande estime.
Mais Blaise, inspiré de Dieu, quitta bientôt son siège épiscopal pour s’enfuir sur une montagne solitaire ; il y avait pour compagnie les bêtes fauves qui venaient chaque jour visiter et caresser l’homme de Dieu, et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de leurs maux. Il fut rencontré en son désert par des païens qui, surpris de trouver un homme familièrement entouré de lions, de tigres, de loups et d’ours, allèrent raconter cette nouvelle au gouverneur. Arrivé devant le gouverneur : « Insensé, lui dit-il, penses-tu me séparer de Dieu par tes tourments ? Non, non, le Seigneur est avec moi, c’est Lui qui me fortifie ! »
Les bourreaux le frappèrent à coups de verges et le jetèrent en prison. Quelques jours après, le martyr est rappelé au tribunal : après de nouveaux interrogatoires inutiles, Blaise fut jeté dans le lac voisin pour y être noyé ; mais il fit le signe de la Croix et marcha sur les eaux comme sur un terrain solide, à la grande admiration de tous les spectateurs de ce prodige. Le glorieux martyr eut enfin la tête tranchée. Tandis qu’il était en prison on lui avait amené un enfant sur le point d’être étouffé par une arête de poisson. Blaise le guérit. C’est sans doute pour ce fait qu’on l’invoque spécialement pour les maux de gorge.

NB : Le saint patron de la paroisse de Beuzet est St Pierre mais St Blaise y est vénéré depuis 1919

Prière en l’honneur de SAINT BLAISE

Saint Blaise, tu as guéri  et conservé en vie un enfant qui étouffait  la gorge percée par une arête de poisson qu’il avait avalée. C’est pourquoi nous nous tournons vers toi: éloigne de nous tous les maux de gorge qui nous menacent et guéris tous ceux qui en sont atteints. Mais veille aussi sur notre esprit ! Arrache-le à la tiédeur spirituelle. Par les mérites de ta vie,  consommée dans le martyre, aide-nous, à rester fermement attachés au Christ dans la foi,   l’espérance et l’amour. AMEN.

Pour en savoir plus :

SAINT BLAISE, évêque et martyr

Saint-Blaise est invoqué pour les maux de Gorge.

SAINT BLAISE. Arménien de naissance, Blaise édifia, par ses vertus et sa piété, les habitants de Sébaste qui le choisirent comme évêque. Il établit alors sa résidence dans une caverne de la montagne, où hommes et bêtes venaient à sa rencontre, les uns pour écouter son enseignement, les autres pour recevoir la guérison de leurs blessures ou de leurs maux. Un vitrail de la cathédrale de Chartres reproduit la scène. Une persécution éclate. Menée sous l’empereur Licinius par Agricola, gouverneur de la Cappadoce, elle vise les chrétiens. Blaise fut arraché à sa retraite et jeté en prison. Là, on vint le visiter comme on le faisait auparavant. Un jour, une mère lui amena son enfant à demi-étranglé par une arête de poisson fichée dans sa gorge. Blaise imposa la main sur la tête du garçon, traça une croix sur sa gorge en même temps qu’il fit, dit-on, cette prière : « Seigneur Jésus, exauce ma prière. Par ta puissance, enlève cette arête et procure ce même soulagement à tous ceux qui, affligés du même mal, t’imploreront en prononçant cette même prière ». Sans cesse emprisonné, puis de retour à sa caverne, l’évêque Blaise ne cessa d’opérer guérisons et prodiges. Exaspéré, le gouverneur le fit décapiter, probablement en 316. Très vite, son culte se répandit, tant en Orient qu’en Occident. Les reliques du saint donnèrent lieu à de très nombreux pèlerinages où l’on prit l’habitude d’approcher du cou des fidèles deux cierges bénis la veille, jour de la Chandeleur, en prononçant la formule suivante : « Par les prières et les mérites de saint Blaise, évêque et martyr, que Dieu te délivre des maux de gorge et de tout autre mal ». Parfois, on recourt également à des aliments bénis, tels les petits pains de la saint Blaise.

GUÉRIR. De nos jours, les fidèles qui viennent prier à Saint-Eucaire le jour de la Saint-Blaise ne sont pas naïfs. Point ne leur est besoin d’avoir lu Pascal pour entendre le Christ leur déclarer : « Les médecins ne te guériront pas, car tu mourras à la fin. Mais c’est moi qui guéris et rends le corps immortel » (Pensées). S’ils sollicitent l’intercession du saint, ce n’est pas seulement pour obtenir la disparition, comme par enchantement, de quelque affection de la gorge. La guérison qui leur importe ne concerne pas seulement leur santé physique, qui relève surtout de la médecine. D’une façon ou d’une autre, ils sont conscients que la guérison qui importe aux yeux de Dieu, c’est celle de leur cœur. Mais, dira-t-on, dans l’Evangile, nous voyons Jésus passer le plus clair de ses journées à guérir malades et infirmes. A la vérité, c’est tout l’homme qui lui importe. Il connaît le cœur de l’homme et, selon lui, l’être humain ne sera jamais totalement sain si son cœur demeure malade. Il faut le comprendre, si nous voyons Jésus guérir tous les malades qu’on amène à lui, c’est pour signifier que sa véritable mission est de soigner une autre maladie, qui n’est autre que le péché… C’est ce qu’il explique aux scribes le jour où il guérit le paralytique. S’il accomplit cette guérison, déclare-t-il à ses contradicteurs, c’est « afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 10). Ses guérisons constituent autant de signes qui authentifient sa véritable mission, qui était et qui demeure de réconcilier les hommes avec son Père. Aujourd’hui, c’est à l’Eglise, c’est-à-dire à nous tous, qu’il revient de continuer cette mission, en déployant « une charité qui songerait à gagner les cœurs et à guérir les cœurs malades » (Bossuet). Tel est le but du pèlerinage de la Saint-Blaise.

Il fait partie des quatorze Saints Intercesseurs et patronne de nombreuses confréries telles que celles des agriculteurs-éleveurs, cardeurs, drapiers, maçons, tailleurs de pierre. Son succès dans les campagnes vient du fait qu’il est mis à contribution (avec succès ?) pour soigner les maladies des animaux et pour la protection des cultures, etc… et il est ainsi à l’origine de nombreux dictons météorologiques, exemple « le lendemain de la Saint Blaise, souvent l’hiver s’apaise, s’il redouble et s’il reprend, de longtemps, il ne se rend ».

On peut l’invoquer pour beaucoup de choses, en particulier, bien entendu, contre le mal de gorge, pour les voies digestives, pour la protection des animaux et des cultures… et les dames pour trouver un bon mari !

Il est fêté le 3 février par les catholiques et le 11 février par les orthodoxes.

Nous trouvons le culte de Saint Blaise en Italie du Sud dès le IVème siècle, ramené par des soldats romains, certainement avec des reliques. Il semblerait que ce soit les bénédictins les principaux agents de diffusion du culte. Ensuite, on le trouve en Suisse, dans le saint empire germanique, le nord-est de la France de l’époque, puis dans toute l’Europe. En France, ses premières traces se trouvent en 994 à Toul, en 1025 à Moyenmoutier ou en 1047 à Metz !

On le donne présent en France dans au moins 700 à 900 églises ou chapelles… Mais nous le retrouvons aussi dans tous les autres pays européens, jusqu’en Irlande, Espagne, Portugal, même en Amérique du Sud.

On le nomme Sourp Vlas en Arménie, Agios Vlasios en Grèce, San Biago en Italie, Sankt Blasius ou Blasien en Allemagne, Autriche, Suisse ou San Blai en Espagne…