Les cloches de Gembloux sonnent pour le personnel soignant … et les autres (10)

Mardi 31 mars. Au programme de ce soir, les deux plus grosses cloches, soit plus de 3 tonnes de métal en mouvement pour une sonnerie plus lente et plus grave : ré et mi. Les cloches sont en bronze, c’est-à-dire un alliage d’environ 78 % de cuivre et 22 % d’étain. Ces proportions donnent généralement le meilleur résultat en termes de solidité et de sonorité. Il existe aussi des cloches en acier mais elles restent extrêmement marginales et n’ont pas les mêmes qualités.

Quel est le point commun entre Gustave Docq et les invasions, sujets que nous venons d’évoquer ?

Les remparts…

En 1152, Gembloux reçut l’autorisation de s’entourer de remparts. Edifiés dès l’année suivante grâce à une vaste réquisition de main d’œuvre locale, ils étaient flanqués de différentes tours et comportaient quatre portes. La muraille et ses tours assurèrent des fonctions de défense durant plusieurs siècles, jusqu’à ce qu’elles perdent leur utilité face à l’évolution des moyens d’attaque.

Les remparts permirent de résister tant bien que mal à différents périls. Ils encerclaient la ville du haut de la Grand-Rue au square Albert Ier (tour des sarrasins – rue du Moulin), suivaient ensuite l’éperon rocheux jusqu’à la place de l’Orneau, la rue Pierquin, et la rue Docq jusqu’à la place Saint-Guibert.

La rue Gustave Docq suit donc, hors de ceux-ci, le trajet des remparts. Elle s’appelait d’ailleurs rue des Remparts… 😊

Aujourd’hui, les voies de circulation du centre de Gembloux demeurent intimement liées au tracé des remparts et à l’emplacement des portes. Le caractère médiéval de ces voies sinuant autour d’un éperon rocheux explique pourquoi les rues du centre-ville sont étroites et escarpées.

Illustration : gravure de Jean-Baptiste Grammaye, Antiquitates illustrissimi ducatus Brabantiae, 1608 – article Manu Delsaute