4e dimanche de l’Avent C – Dans l’attente du Seigneur, portons sa parole de paix

   0. Introduction

Le quatrième dimanche de l’Avent nous rapproche de la grande fête de Noël. C’est un moment où notre attente devient plus fervente, plus joyeuse, mais aussi empreinte d’un appel à agir.

Les lectures de ce jour mettent en lumière l’attente active de ceux qui portent la promesse de Dieu, notamment à travers la figure de Marie, la mère du Sauveur.

Cette attente ne doit pas être passive, mais profondément engagée : nous sommes invités à porter la Parole de Dieu, à devenir artisans de paix, et à préparer nos cœurs pour l’avènement du Christ.

  1. La promesse de Dieu se réalise dans l’humilité

Le prophète Michée annonce que de Bethléem, une ville insignifiante aux yeux du monde, viendra le Messie. Ce choix divin souligne que Dieu agit souvent dans l’humilité et la simplicité. Bethléem symbolise cette réalité : ce n’est pas la grandeur humaine qui attire Dieu, mais l’ouverture du cœur et la disponibilité.

Le Messie annoncé par Michée sera un berger, un roi qui gouvernera avec justice et compassion. En lui, Dieu nous révèle que la vraie paix naît d’un amour désintéressé et protecteur, loin des ambitions terrestres.

Nous sommes appelés à accueillir Dieu dans nos propres « Bethléem », ces lieux modestes de notre vie où sa paix peut naître. Portons son message de paix non pas par des paroles grandioses, mais par des gestes simples et sincères.

  1. Marie, modèle d’accueil et de mission

Dans l’évangile de Luc, Marie se rend en hâte chez Élisabeth après l’Annonciation. Elle est déjà « la porteuse de la Parole » : en elle, Jésus prend chair. Cette visite exprime la mission de Marie de partager la joie et la paix qu’elle a reçues de Dieu.

Élisabeth reconnaît la grandeur de Marie non pas pour ce qu’elle a fait, mais pour sa foi : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Ce dialogue entre les deux femmes est un exemple d’un partage joyeux et pacifique entre croyants.

Comme Marie, portons Jésus au monde en répondant avec foi à l’appel de Dieu. Nos actions doivent refléter notre foi en l’accomplissement de ses promesses, apportant paix et joie à notre entourage.

  1. Porter la paix dans l’attente active

La lettre aux Hébreux nous rappelle que Jésus est venu accomplir la volonté du Père. Par son obéissance et son sacrifice, il nous ouvre le chemin de la réconciliation. Cette obéissance parfaite est le fondement de la vraie paix.

Attendre le Seigneur, ce n’est pas rester inactif, mais participer à son œuvre. Chaque chrétien est appelé à vivre activement cette attente en portant la paix dans ses relations, en se réconciliant avec les autres et en agissant pour la justice.

L’Église, comme corps du Christ, est appelée à être un signe de paix dans le monde. Elle doit œuvrer pour l’unité, la justice, et la charité, montrant ainsi que l’attente de Noël est une invitation à transformer nos vies et celles des autres.

  1. Conclusion

Chers frères et sœurs, en ce quatrième dimanche de l’Avent, nous sommes invités à ne pas rester passifs dans notre attente du Seigneur. Comme Marie, portons la Parole de Dieu dans nos vies, et comme Élisabeth, reconnaissons la présence de Dieu autour de nous. En répondant à l’appel du Seigneur, nous devenons des artisans de paix dans un monde qui en a tant besoin.

Seigneur tout-puissant, en cette dernière étape de l’Avent, nous te prions de remplir nos cœurs de ta paix. Aide-nous à porter ta Parole avec foi et humilité, comme Marie l’a fait. Donne-nous la force d’être des témoins actifs de ton amour et de ta réconciliation. Prépare-nous à accueillir ton Fils dans la joie et la paix. Amen.

Dans la semaine à venir, prenons un moment pour réconcilier nos cœurs avec ceux que nous avons blessés ou négligés. Par un geste, une parole ou une prière, portons la paix de Dieu à nos familles et à notre communauté. Soyons les « porteurs de Bethléem », apportant la lumière de Jésus dans le monde.

Abbé Etienne KAOBO SUMAIDI
Gembloux, le 20/12/2024