Plus de fidèles par célébration ? Les évêques vont rencontrer le ministre de la Justice

Dans un communiqué de presse, les membres de la Conférence des Évêques de Belgique redisent leur espoir que le nombre de personnes présentes pour une célébration soit déterminé en fonction de la superficie de l’édifice. Des réunions sont programmées dans les prochains jours.
Les évêques écrivent:  »Il y a un an, le coronavirus envahissait notre monde. En Belgique, nous avons été et sommes fortement touchés : des décès, des malades, une société en confinement depuis des mois, en raison des règles sanitaires imposées par les chiffres de la contamination.
Aucun secteur n’échappe à ces contraintes qui ont causé de graves problèmes familiaux, personnels, culturels, sociaux, économiques et spirituels. Les cultes, à l’arrêt pendant des semaines, ont pu reprendre doucement.
Suite aux dernières décisions gouvernementales, 15 personnes sont admises dans les lieux de culte pour les célébrations ordinaires, et 50 personnes sont admises pour les funérailles.
Lors de la dernière rencontre entre les chefs de Culte et le Ministère de la Justice (le 10 mars), les chefs de Culte n’ont pas manqué de redire leur désir, déjà envoyé par écrit, que les célébrations puissent se dérouler avec un nombre de personnes proportionnel à la superficie du lieu de culte.
Les Évêques et les chefs de Cultes rencontreront à nouveau les autorités civiles la semaine prochaine. Ils parleront des mesures concrètes et des conditions pour célébrer avec 50 personnes à l’extérieur. »

Service de Presse de la Conférence des Évêques de Belgique
Le 12 mars 2021

Culte et culture, des essentiels, que diable !

Depuis un an, les orientations choisies, les décisions prises, le vocabulaire utilisé, voire labellisé, révèlent une certaine conception de l’être humain qui nous pose question. Parmi celles-ci, qu’en est-il de l’essentiel pour vivre ou survivre ? Peut-on se contenter de ce qu’offrent les commerces dits essentiels, les déplacements dits essentiels, les relations dites essentielles… ?

Certes, préserver la santé des citoyens est une intention plus que louable. Alors qu’aujourd’hui le déconfinement s’amorce timidement, le monde de la culture proteste avec raison en s’affirmant le parent pauvre des décisions successives. En tout temps, la culture nous est précieuse. Elle permet de prendre de la hauteur, d’interpeller, de critiquer et sert de garde-fou à une instrumentalisation de l’être humain aux seules fins économiques ou techniques. La culture ne serait-elle pas du registre de l’essentiel ?

Et le spirituel, qu’en est-il ? Ne risque-t-il pas d’être remisé au vestiaire ? Pendant ces jours de pandémie, les cultes, comme on les désigne officiellement, n’ont guère droit au chapitre. Pourtant, l’actualité touche directement leur raison d’être : le sens de la vie, la cruauté de la mort, l’épreuve de la souffrance … Ceux qui ont interrogé leur foi, écouté une Parole de Vie, accueilli la paix intérieure, se sont laissés réconforter par la prière, ont mesuré que la dimension spirituelle n’a rien de secondaire, qu’elle est même vitale. Osons l’affirmer : le spirituel est de l’ordre de l’essentiel pour vivre en humain. Continuer la lecture

Communiqué diocésain du 8 mars 2021

Chers diocésains,

Les dernières décisions gouvernementales concernant la situation sanitaire ont paru dans un Arrêté Ministériel publié hier, dimanche 7 mars. Nous sommes donc en mesure d’en confirmer la substance, pour ce qui concerne la pratique du culte catholique.
En résumé, voici les trois points à noter :

1. Dès ce lundi 8 mars, les funérailles peuvent être célébrées, à l’intérieur des églises comme en extérieur, avec un maximum de 50 participants, en respectant la règle de 1 personne par 10 mètres carrés de surface disponible ; normalement, ce calcul a déjà été fait précédemment pour chaque église. En raison de cette modification importante qui rend un peu de normalité à la liturgie des obsèques, le casuel des funérailles peut être rétabli dans sa tarification normale.

2. Aucune modification n’a été apportée pour les autres célébrations : est maintenue jusqu’à nouvel ordre la jauge de 15 participants (hormis le ministre du culte, le chantre-organiste et les enfants de moins de 12 ans). Continuer la lecture

Introduction du 3e dimanche de carême B – 7 mars 2021

« Détruisez ce SANCTUAIRE, et en trois jours, je le relèverai … Jésus parlait du sanctuaire de son corps. »

Le temple, le sanctuaire, la demeure de Dieu avec les hommes, ce n’est pas d’abord un édifice, aussi beau soit-il, c’est le corps du Christ.

Il vient habiter là où nous n’aurions jamais pensé qu’il viendrait demeurer. Le corps agenouillé du serviteur qui lave les pieds des siens. Le corps de tant d’humains qui reçoivent et donnent de la douceur, qui tantôt exultent d’allégresse et tantôt hurlent de douleur. C’est là d’abord que Dieu se fait Emmanuel, Dieu-avec-nous.

Le corps du Christ, vrai sanctuaire, c’est aussi l’Église, l’assemblée appelée par Dieu, une assemblée ouverte sur toute l’humanité.

Chemin de croix les vendredis de carême

Ça se passe à Gembloux, dans l’église Saint-Guibert les vendredis de Carême à 20h (sauf le Vendredi Saint).  S’inscrire sur kelmesse.org.

Vendredi passé, nous étions quelques-uns à prier le chemin de croix.  La croix, instrument de notre Vie !  Mais est-ce automatique ?  N’y a-t-il pas notre assentiment, notre désir, notre attente, notre foi qui nous permettent d’accueillir cela ?  Sans la méditer un peu, nous ne pouvons pas, je pense, entrer dans cette reconnaissance de ce don de Dieu.  Dieu nous donne sa Vie.  Merci !  Oui je l’accueille avec reconnaissance, Seigneur Jésus.  Qu’est-ce que cela me fait ?  Vite fait ?  Un peu ?  A la folie ? Distraitement ?  Et quoi ? Qu’est-ce que ça fait en moi ?  Quel écho ?

De passer du temps à prier ce chemin, que ce soit ensemble ou individuellement, ou aidé par les chaînes KTO et internet autres, cela fait grand bien.  Je me sens plus unie à Jésus, cela agrandit ma reconnaissance.  Je me rends compte de ce qu’ont coûté toutes mes fautes.  Et combien Dieu avait résolu de me, nous sauver en Jésus, quoi qu’il lui en coûte.  Sa Vie donnée sur la Croix pour moi, pour nous !

 

Introduction au 2e dimanche de carême B – 27 février 2021

« Il fut TRANSFIGURÉ devant eux ».

Ceux devant lesquels Jésus est transfiguré, ils ne comprennent plus rien. Jésus vient de leur confier que sa mission de Messie va le conduire au rejet et à la mort. Or, le Messie de Dieu, c’est celui qui vient réaliser de la part de Dieu la promesse de bonheur et de paix.
Ne plus rien comprendre. Ne plus apercevoir de lueur d’espérance. Qui n’est pas confronté à cela un jour ou l’autre ? Et là, Jésus se montre métamorphosé. Et surtout, la voix du Père redit la parole fondatrice du baptême : Celui-ci est mon fils bienaimé.
Cette parole portait déjà Abraham. Ce fils de la promesse est bien-aimé de Dieu comme les innombrables enfants promis à Abraham, tous enfants de la promesse. Et dans la lumière, Jésus manifeste que tout enfant des hommes est appelé à entendre cette parole de confiance. Dans toutes nos impasses, c’est elle qui ouvre une route d’espérance, c’est elle qui nous transfigure

Introduction au 1er dimanche de carême B – 21 février 2021

« Voici le signe de l’ALLIANCE que j’établis entre moi et vous… »

De nos jours, l’alliance de l’humanité avec la terre en même temps que l’alliance entre les humains, est gravement en péril. C’est même une menace mortelle qui pèse sur nous, ou plus justement, que nous faisons nous-mêmes peser sur notre avenir.      Mais, dès l’entame du carême, c’est déjà une résurrection qui est annoncée. La séduction de Satan qui pousse Jésus lui-même à la convoitise est puissante. Mais elle n’est pas toute-puissante. Jésus a résisté à cette séduction et a ouvert une alliance nouvelle et définitive. À la suite de Jésus, nous pouvons, nous les humains, recréer de l’alliance pour rendre habitable notre maison commune.

Carême 2021 : l’entraide et la fraternité, plus que jamais !

En cette période bousculée par la grave crise sanitaire mondiale, le chemin de conversion du Carême s’offre à toutes les personnes qui le veulent comme un temps pour se mettre encore plus singulièrement à l’écoute de l’Esprit de Dieu – esprit de vie et de justice – et pour s’ouvrir avec le regard de la foi aux plus vulnérables des sœurs et des frères de notre grande famille humaine.

Il y a soixante ans, l’Église de Belgique lançait un appel à l’entraide et la fraternité au moment du Carême pour soulager les populations du Kasaï, en RD Congo, d’une terrible famine. Depuis lors, Entraide et Fraternité, service d’Église et organisation non gouvernementale de solidarité internationale, n’a de cesse de répondre avec vous à l’exigence évangélique de justice et d’amour du prochain. Continuer la lecture