Un message des prêtres du doyenné de Gembloux

Chers frères et sœurs dans le Christ,

La situation qui prévaut actuellement dans le monde est sérieuse, préoccupante et nécessite une réelle communion de tous les chrétiens dans la prière. En cette période de carême, la pandémie du coronavirus nous conduit tous sur le chemin du Golgotha. Avec le taux sans cesse croissant de contaminations et de morts, nous voici unis d’une manière particulière à la passion de notre Seigneur avec une croix vraiment lourde à porter.

Soumises comme tout le monde aux règles de confinement strict, nos églises, tout en restant ouvertes, ne seront pas en mesure d’accueillir les célébrations (messes, baptêmes, mariages, etc.) au moins jusqu’au 5 avril 2020. Cependant, de nombreuses autres possibilités s’offrent à vous pour manifester votre communion avec toujours plus d’ardeur dans la prière.

C’est pourquoi nous vous proposons entre autres :

  • D’aménager dans vos maison un petit coin prière (avec croix, bougie, image pieuse, …) où vous pourrez faire votre prière personnelle, en couple et famille.
  • Pour vous qui avez les chaînes KTO ou RCF etc., sachez que des temps de messe et de prière y sont régulièrement proposés.
  • Comme support ou guide de prière, vous pouvez télécharger sur vos smartphones des applications telles que : aelf ; iBreviary ; Prières ; Liturgie, etc. Vous y trouverez les lectures et prières pour chaque jour et les offices aux différentes heures de la journée. Le diocèse de Namur met également à votre disposition le texte des lectures et homélie pour chaque jour via le lien suivant :

http://www.diocesedenamur.be/Default.asp?X=4C9FA54347667A7965617462640B04070504A7

  • Une neuvaine de solidarité contre l’épidémie coronavirus est actuellement en cours. Vous trouverez les informations sur le site de Prière dans la ville :

https://priere.retraitedanslaville.org/neuvaine-solidarite-coronavirus/

  • Pour être en communion de prière avec les prêtres du doyenné de Gembloux, voici des heures auxquelles ils célèbrent, en privée et à l’intention de nos différentes communautés, des messes quotidiennes :

Secteur de Sombreffe

– Abbé Léonidas : 9h00

– Abbé Marius : 18h30

– Abbé Jean-Pierre : Lundi 18h30

Unité pastorale de Gembloux

– Abbé J.-Basile : 7h00

– Abbé Étienne : 8h00

– Abbé Bruno : 8h00

– Abbé Hugues : 09h00

N’hésitez pas à contacter vos prêtres pour toutes vos intentions de prière.

Que Dieu vous protège et nous garde tous unis dans la foi et l’espérance.

Pour le doyenné de Gembloux

Abbé Étienne Kaobo Sumaïdi & Abbé T. Marius Bou

Le médecin vu par Ben Sira le Sage

Nous sommes invités chaque soir à applaudir sur nos balcons, à nos fenêtres pour remercier tout le personnel soignant qui travaille sans relâche, malgré les risques pour accompagner nos malades.

Dans l’Ancien Testament, déjà, Ben Sira, le Sage (chapitre 38, versets 1 à 15) nous parle du médecin …

01 Honore à sa juste valeur le médecin pour ses services : le Seigneur l’a créé, lui aussi.
02 C’est du Très-Haut, en effet, qu’il tient son art de guérir, et le roi lui-même lui fait des présents.
03 La science du médecin lui fait porter la tête haute, auprès des grands il est admiré.
04 Le Seigneur a créé les plantes médicinales, l’homme avisé ne les méprise pas.
05 Le bois n’a-t-il pas jadis adouci l’amertume des eaux, pour faire connaître par là sa vertu ?
06 Le Seigneur lui-même a donné la science à des hommes, pour qu’ils le glorifient dans ses merveilles.
07 Le médecin utilise les plantes pour soigner et ôter la douleur,
08 le pharmacien en fait des préparations. Ainsi l’œuvre de Dieu ne se termine pas : le bien-être qui vient de lui s’étend sur la face de la terre.
09 Mon fils, quand tu es malade, ne te décourage pas, mais prie le Seigneur, et lui te guérira.
10 Renonce à ta conduite mauvaise, agis avec droiture, et, de tout péché, purifie ton cœur.
11 Offre un encens d’agréable odeur et un mémorial de fleur de farine, présente une offrande généreuse, comme si c’était la dernière.
12 Puis fais venir le médecin : le Seigneur l’a créé, lui aussi ; qu’il ne s’écarte pas de toi, car tu as besoin de lui.
13 Il est des cas où le rétablissement passe par leurs mains :
14 eux aussi prieront le Seigneur pour qu’il leur donne le moyen de te soulager et la guérison qui te sauvera la vie.
15 Celui qui pèche à la face de son Créateur, qu’il tombe aux mains du médecin !

Merci à Pierre Laloux qui nous a transmis ce texte. 

Diocèse de Namur : page spéciale Covid 19

Cette page spéciale vous permettra de rester informé de toutes les nouvelles relatives à l’épidémie de coronavirus, que ce soit dans le cadre de l’Eglise de Belgique ou de l’Eglise diocésaine. En bas de celle-ci, retrouvez quotidiennement le feuillet proposé par le Service diocésain de Pastorale liturgique et qui reprend les lectures et l’homélie du jour.

Cliquez ici

 

Message du cardinal De Kesel

Chers amis,

Des événements totalement imprévus peuvent parfois arriver. Des évènements dont on pensait qu’ils se produisaient jadis mais plus maintenant, et sûrement pas dans une société aussi développée que la nôtre. Rien n’est moins vrai. Le coronavirus nous place devant une évidence : nous sommes et restons des êtres fragiles, pas uniquement ici où là mais partout dans le monde.

La solidarité attendue aujourd’hui de tous, est, elle aussi, universelle. Personne ne peut se permettre une exception pour soi-même. En tant qu’Eglise, nous ne le pouvons pas non plus. Tout comme pour la pauvreté et la migration, il n’y a pas de solutions uniquement au plan local. Nous le savons bien, mais nous l’oublions fréquemment. Nous essayons de maintenir le problème en dehors de nos frontières, mais le virus ne connaît pas de frontières. La mentalité du « chacun pour soi » nous rend encore plus vulnérables. Nous sommes responsables les uns des autres à l’échelle mondiale. La terre est vraiment notre maison commune.

Cette crise du coronavirus intervient en plein carême au moment où de dimanche en dimanche, de semaine en semaine, nous nous préparons à Pâques. Il ne nous est plus possible de célébrer avec nos communautés respectives, même pas l’eucharistie le dimanche. On pourrait se dire : il aurait mieux valu que cela arrive à un autre moment, mais cela n’a pas beaucoup de sens. Certes, nous vivrons le carême cette année autrement, mais nous ne le vivrons pour autant pas moins intensément. Cela demandera de chacun de nous un effort supplémentaire et une plus grande créativité.

La préface du carême le qualifie de temps fait pour se donner davantage à la prière et pour témoigner plus d’amour pour le prochain. Nous ne pouvons plus nous rassembler pour prier ensemble, mais nous pouvons le faire seul, en famille ou dans nos communautés religieuses. C’est un temps de silence et de réflexion, avec une attention particulière pour l’Ecriture que la liturgie propose. Fort heureusement les médias, en particulier les médias religieux nous y aident.

Maintenant que tout doit se passer en silence, la préparation à Pâques reste aussi un moment de plus grande attention aux autres. D’abord bien sûr à l’égard de ceux qui sont atteints par la maladie, ceux qui les soignent et ceux s’efforcent d’endiguer la maladie par leurs recherches. Mais aussi pour ceux qui sont pauvres ou isolés, ceux qui fuient la guerre et la violence, pour tous ceux qui d’une façon ou d’une autre sont dans le besoin et frappent à notre porte pour obtenir de l’aide. Les collectes pour le carême de partage se tiennent habituellement en cette période, n’oublions pas non plus cette forme de solidarité.

Ces jours-ci nous allons devoir vivre un peu plus reclus, parfois en véritable quarantaine ou en cercle très restreint. Les célébrations et en particulier l’eucharistie nous manquerons. Ce sera une autre forme de jeûne. Mais ne croyons pas que nous sommes seuls. Nous restons en profonde communion les uns avec les autres : en communion de prière et dans une solidarité universelle. Et n’oublions surtout pas qu’en tout cela, le Seigneur nous reste proche. Il est en mesure de faire du temps présent un temps de grâce.

+ Jozef Cardinal De Kesel

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