32e dimanche dans l’année B – 7 novembre 2021

1 R 17, 10 – 16 ; He 9, 24 – 28 ; Mc 12, 38 – 44.

« Cette veuve pauvre a mis dans le Trésor plus que tous les autres ».

Frères et sœurs,

Le Christ aujourd’hui nous révèle une belle qualité de son divin cœur. Il ne nous juge pas selon nos apparences, mais il voit ce que nous sommes réellement au fin fond de nous-mêmes.

Deux figures des veuves dominent aujourd’hui la liturgie de la parole : la veuve de Sarepta dont la générosité est récompensée grâce au prophète Elie et la femme pauvre qui selon l’Evangile de Marc, vient déposer deux piécettes dans le tronc du Temple.

La grande question que nous pouvons dégager de ces textes est « quel est le critère de notre générosité ? : la quantité de ce que nous donnons ou l’intention avec laquelle nous donnons ».

La première lecture nous raconte qu’en période de sécheresse, la veuve de Sarepta se montre généreuse envers le prophète Elie et le nourrit en utilisant la réserve de nourriture qu’elle avait gardé pour son fils et pour elle-même.

En effet, la veuve de Sarepta était étonnée de réaliser que sa réserve de farine et d’huile ne s’épuisait pas. Et ce miracle nous apprend que le Seigneur agit toujours en faveur de ceux qui se désencombrent d’eux-mêmes pour combler les autres. Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Et lorsqu’on donne librement d’un cœur généreux, dans l’intention d’offrir à Dieu, on peut être béni par le Seigneur lui-même. Continuer la lecture

Mesures d’application depuis le 1er novembre

Chers diocésains,

À partir de ce 1er novembre, de nouvelles règles sanitaires décidées par les autorités entreront en application en Belgique, et, donc, sur l’ensemble du territoire wallon dont fait partie notre diocèse. Mgr l’évêque et son conseil souhaitent rappeler et commenter brièvement ces règles.

1. Pour toute célébration dans les lieux de cultes, les règles actuelles sont maintenues comme telles, sans modification : obligation d’aération (malgré le froid qui s’installe), port du masque couvrant le nez et la bouche, et désinfection obligatoire des mains (gel hydroalcoolique à l’entrée des églises). Les orateurs et les choristes peuvent retirer leur masque durant les prises de paroles et les chants, pour autant que la distance avec l’assemblée soit respectée. Le Covid Safe Ticket (CST) n’est pas d’application pour les célébrations, l’accès aux célébrations étant garanti à tout fidèle, pourvu qu’il applique les règles ci-dessus.

2. Les activités culturelles se déroulant dans des lieux de culte (concerts, expositions, conférences…) ne peuvent être considérées comme des célébrations et sont donc soumises au protocole de la culture, qui devra être respecté. Pour y accéder, qui que l’on soit, le Covid Safe Ticket (CST) sera d’application, à partir de 50 personnes.

3. Certaines missions, qui font partie intégrante de la charge pastorale que reçoivent les prêtres, diacres ou assistants paroissiaux, sont également concernées par les règles sanitaires, comme c’est le cas pour d’autres professions. Notamment, les services d’aumônerie dans les hôpitaux et les maisons de repos ne peuvent être abandonnés ou négligés ; des activités et réunions pastorales (récollections, conférences, conseils divers…) doivent être maintenues. Les acteurs pastoraux concernés assumeront ces missions entièrement ou participeront à ces réunions et activités, en obtenant le Covid Safe Ticket (CST) qui se présente sous trois formes différentes :
Un certificat de vaccination attestant d’une vaccination complète.
Un certificat de test PCR négatif effectué dans les 48 heures, ou un test antigénique (test rapide) négatif effectué dans les 24 heures ; les tests doivent être réalisés par une personne légalement habilitée. Le coût de ces tests est entièrement à charge du demandeur, et ne peut être imputé aux paroisses.
– Un certificat de rétablissement Covid datant de 180 jours au maximum.
De plus amples informations sur ces certificats sont disponibles sur le site Covidsafe.be.

4. Ces mesures, on le comprend, doivent permettre d’éviter l’aggravation des contaminations et hospitalisations, et, ce faisant, la prise de mesures plus restrictives. Elles sont d’application à partir du 1er novembre et le resteront jusqu’au 15 janvier 2022.

5. Les mois passés ont été fatigants ; la reprise pastorale de septembre a permis cependant de reprendre courage, avec la joie des retrouvailles et l’élan de la mission. C’est dans cette dynamique que Mgr l’évêque appelle tous les diocésains engagés dans la pastorale à appliquer avec honnêteté et civisme ces nouvelles règles sanitaires, dans le souci du bien commun, au-delà des options ou choix personnels.

Je vous souhaite une belle et lumineuse fête de Toussaint.

chanoine Joël Rochette, vicaire général

31e dimanche dans l’année B – 31 octobre 2021

Chers frères et sœurs,

On dit parfois que ce qui distingue l’ancien et le Nouveau Testament, c’est la révélation de l’amour. L’Ancien Testament offrirait aux hommes un Dieu sévère, vengeur, guerrier et qu’il faudrait redouter, alors que le Nouveau Testament présenterait enfin un Dieu qui sait aimer et se faire aimer. La première lecture de ce jour nous montre clairement que ce partage est complètement faux.

Dès l’Ancien Testament, Dieu se révèle comme un Dieu qui aime. Il faut se rappeler l’Exode. Tout au long des quarante années de désert Dieu s’occupe de son peuple comme une mère s’occupe de son nouveau-né, le nourrissant et le désaltérant jour après jour. Osée et Jérémie, n’hésitent pas à comparer les relations de Dieu avec les hommes à l’amour fou d’un fiancé pour sa fiancée. C’est bien l’Ancien Testament qui nous offre le magnifique poème qu’est le Cantique des Cantiques. Continuer la lecture

Décryptage du logo du Synode 2021-2023

Ce logo va au fil des publications nous devenir de plus en plus familier. Il a été imaginé pour accompagner tous les documents qui seront publiés dans le cadre de ce synode sur la synodalité. Il est signé Isabelle de Senihes, une jeune Française qui exerce comme graphiste et comme chargée de communication. Un logo très coloré qui en un seul regard nous permet d’en apprendre plus sur cette démarche proposée par l’Eglise. Explications.
Isabelle de Senihes livre, à travers les différents éléments de ce logo, présente ce qu’est un synode. Une belle prouesse.
Un grand arbre majestueux, plein de sagesse et de lumière, rejoint le ciel. Signe de vitalité profonde et d’espérance, il exprime la croix du Christ. Il porte l’Eucharistie, qui brille comme le soleil. Ses branches horizontales ouvertes comme des mains ou des ailes suggèrent, en même temps, l’Esprit Saint.
Le peuple de Dieu n’est pas statique : il est en mouvement, en référence directe avec l’étymologie du mot ‘synode’, qui signifie  »cheminer ensemble ». Les personnes sont unies dans la même dynamique commune que cet Arbre de Vie respire en eux, et duquel part leur chemin.
Ses 15 formes résument toute notre humanité dans la diversité de ses situations de vie, de générations et d’origines. Cet aspect est renforcé par la multiplicité des couleurs brillantes qui sont elles-mêmes signes de joie. Il n’y a pas de hiérarchie entre ces personnes qui sont toutes sur le même plan : jeunes, vieux, hommes, femmes, adolescents, enfants, laïcs, religieux, parents, couples, célibataires ; l’évêque et la religieuse ne sont pas devant elles, mais parmi elles. Très naturellement, les enfants et puis les adolescents leur ouvrent le chemin, en référence à ces paroles de Jésus dans l’évangile :  »Je te rends grâce, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu les as révélées aux tout-petits » (Mt 11,25).
La ligne de base horizontale :  »Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission », court de gauche à droite dans la direction de cette marche, la soulignant et la renforçant, pour finir avec le titre  »Synode 2021-2023 » : le point le plus haut qui résume le tout.

 

30e dimanche dans l’année B – 24 octobre

« Seigneur, faites que je voie ! »

Lorsque Jésus a guéri l’aveugle Bartimée de sa cécité, il lui a permis de voir. Ainsi Bartimée a pu voir Jésus qui était là devant lui. Il a pu voir les autres hommes et femmes qui les entouraient. Il a pu se voir également lui-même et surtout voir à quoi il ressemblait.

L’évangile de ce dimanche nous invite à nous arrêter sur un de nos cinq sens : la vue. Voir ou regarder comme un exercice spirituel que nous sommes appelés à faire régulièrement. Commençons-le par nous approprier la prière de l’aveugle Bartimée qui dit à Jésus : « Seigneur, faites que je voie ».

Demandons à Jésus la grâce de chercher à voir Dieu le Père, qui seul, peut nous combler de bonheur. Demandons au Christ le courage de nous regarder nous-mêmes à notre juste valeur. Demandons au Seigneur la grâce de ne pas être indifférents par rapport à ce que vivent nos frères et sœurs.

  1. Voir Dieu

Je suppose que la première personne que Bartimée a pu voir, c’est Jésus. C’est pourquoi sa prière me fait penser à la demande que l’Apôtre Philippe fit un jour à Jésus  « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit » (Jn 14, 8). Étonné et avec un petit ton reproche, Jésus lui répond en disant : « il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe !  Celui qui m’a vu a vu le Père (…) Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (Jn 14, 9-10). Continuer la lecture

Le samedi 6 novembre 2021 dans l’Église Saint Pierre et Saint Paul de Erpent (Namur) de 14 h 00 à 17 h 30, l’Equipe de la Pastorale Familiale organise une rencontre,           « Laissez-vous réconforter après la perte d’un être cher », destinée à toute personne vivant ou ayant vécu un deuil.
Au cours de ce rencontre de réconfort et de convivialité, le Frère Marc, fondateur de la Fraternité de Tibériade, donnera un enseignement sur le thème « Laissez transformer votre deuil, votre séparation avec un Être cher en venant les déposer aux pieds du Seigneur ».
Cet enseignement sera suivi d’un partage et d’un temps de prière pour les défunts avec la possibilité de recevoir le sacrement de la Réconciliation.
À suivre verre de l’amitié au presbytère, rue du Grand Tige, 62, 5101 Erpent.

Renseignements :
Pastorale Familiale Diocèse de Namur-Luxembourg
Contact : GSM : +32 477 54 02 58
Courriel : pastorale.familiale@diocesedenamur.be
Site : www.pastoralefamiliale-namlux.be

29e dimanche dans l’année B – 17 octobre 2021

Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande”

La troisième annonce de la Passion (Mc 10,32-34) est suivie d’une scène d’incompréhension des disciples qui suscite un enseignement de Jésus. La demande de Jacques et de Jean montre qu’ils n’ont rien compris à la voie sur laquelle le Christ veut entraîner ses disciples. Il doit leur rappeler qu’ils auront à partager la condition de leur maître.  « Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : “Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande” … « Il leur dit : “Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? Ils lui répondirent : Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire ».

Jacques et Jean semblent rêver encore d’un règne messianique de caractère terrestre et politique, où l’on se partagerait les honneurs. L’expression « dans ta gloire » évoque l’image d’un règne céleste ou eschatologique, mais il s’agit de toute façon, d’ambitions personnelles. Ils cherchent tout simplement les bonnes places, sans s’occuper des autres ! Une manière habile peut-être d’évincer Pierre.

Il n’y a rien pour le service dans la demande des Jacques et de Jean et  cela au moment même où Jésus vient de leur annoncer en détail ses souffrances et sa mort !

Jésus leur dit : “Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé”…La « coupe » : peut être ici l’image d’une chose difficile à avaler, d’une grande épreuve à endurer…

La prédiction de Jésus veut peut-être et simplement dire qu’à l’heure de la Passion les deux frères, si proches de Jésus, partageront, d’une façon qui n’est pas précisée, l’épreuve terrible de leur Maître. « Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées » nous dit Jésus. Cette déclaration est tout à fait conforme à l’humilité de Jésus et à la façon dont il comprend son rôle, ainsi qu’il le précisera bientôt, Il ne s’attribue pas le pouvoir de distribuer les bonnes places : il laisse cela au Père. Dieu seul peut sauver l’homme « Mc 10,27 ». C’est Dieu qui conçoit et réalise le plan selon lequel Jésus et les siens entreront dans la gloire « Lc 24,26 »

        « Les dix autres avaient entendu, et ils s’indignaient contre Jacques et Jean ». Qui ne ferait pas comme eux pour nous aujourd’hui ? Mais s’ils s’indignent pour les deux belles places qui risquent de leur échapper, c’est qu’ils partagent la même ambition, le même état d’esprit, le même désir de domination ; ils montrent par-là, qu’eux non plus, n’ont pas compris le message de Jésus concernant sa Passion.

        L’Évangile aujourd’hui rappelle qu’il n’y a qu’une seule norme de comportement pour tous les chrétiens : c’est le Christ, symbole d’amour de Dieu. Alors que les hommes sont classés selon la grandeur de leur pouvoir dans les royaumes terrestres, c’est la grandeur du service d’amour qui situe les gens dans le Royaume de Dieu.  Jésus nous invite tous alors à être à son service pour mériter une place de choix que le Père nous donnera dans son royaume par rapport à la grandeur d’amour de notre service qui fera de nous des bons et fidèles serviteurs dans la Maison du Père.

Père Magloire