31e dimanche dans l’année B – 31 octobre 2021

Chers frères et sœurs,

On dit parfois que ce qui distingue l’ancien et le Nouveau Testament, c’est la révélation de l’amour. L’Ancien Testament offrirait aux hommes un Dieu sévère, vengeur, guerrier et qu’il faudrait redouter, alors que le Nouveau Testament présenterait enfin un Dieu qui sait aimer et se faire aimer. La première lecture de ce jour nous montre clairement que ce partage est complètement faux.

Dès l’Ancien Testament, Dieu se révèle comme un Dieu qui aime. Il faut se rappeler l’Exode. Tout au long des quarante années de désert Dieu s’occupe de son peuple comme une mère s’occupe de son nouveau-né, le nourrissant et le désaltérant jour après jour. Osée et Jérémie, n’hésitent pas à comparer les relations de Dieu avec les hommes à l’amour fou d’un fiancé pour sa fiancée. C’est bien l’Ancien Testament qui nous offre le magnifique poème qu’est le Cantique des Cantiques. Continuer la lecture

30e dimanche dans l’année B – 24 octobre

« Seigneur, faites que je voie ! »

Lorsque Jésus a guéri l’aveugle Bartimée de sa cécité, il lui a permis de voir. Ainsi Bartimée a pu voir Jésus qui était là devant lui. Il a pu voir les autres hommes et femmes qui les entouraient. Il a pu se voir également lui-même et surtout voir à quoi il ressemblait.

L’évangile de ce dimanche nous invite à nous arrêter sur un de nos cinq sens : la vue. Voir ou regarder comme un exercice spirituel que nous sommes appelés à faire régulièrement. Commençons-le par nous approprier la prière de l’aveugle Bartimée qui dit à Jésus : « Seigneur, faites que je voie ».

Demandons à Jésus la grâce de chercher à voir Dieu le Père, qui seul, peut nous combler de bonheur. Demandons au Christ le courage de nous regarder nous-mêmes à notre juste valeur. Demandons au Seigneur la grâce de ne pas être indifférents par rapport à ce que vivent nos frères et sœurs.

  1. Voir Dieu

Je suppose que la première personne que Bartimée a pu voir, c’est Jésus. C’est pourquoi sa prière me fait penser à la demande que l’Apôtre Philippe fit un jour à Jésus  « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit » (Jn 14, 8). Étonné et avec un petit ton reproche, Jésus lui répond en disant : « il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe !  Celui qui m’a vu a vu le Père (…) Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (Jn 14, 9-10). Continuer la lecture

29e dimanche dans l’année B – 17 octobre 2021

Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande”

La troisième annonce de la Passion (Mc 10,32-34) est suivie d’une scène d’incompréhension des disciples qui suscite un enseignement de Jésus. La demande de Jacques et de Jean montre qu’ils n’ont rien compris à la voie sur laquelle le Christ veut entraîner ses disciples. Il doit leur rappeler qu’ils auront à partager la condition de leur maître.  « Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : “Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande” … « Il leur dit : “Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? Ils lui répondirent : Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire ».

Jacques et Jean semblent rêver encore d’un règne messianique de caractère terrestre et politique, où l’on se partagerait les honneurs. L’expression « dans ta gloire » évoque l’image d’un règne céleste ou eschatologique, mais il s’agit de toute façon, d’ambitions personnelles. Ils cherchent tout simplement les bonnes places, sans s’occuper des autres ! Une manière habile peut-être d’évincer Pierre.

Il n’y a rien pour le service dans la demande des Jacques et de Jean et  cela au moment même où Jésus vient de leur annoncer en détail ses souffrances et sa mort !

Jésus leur dit : “Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé”…La « coupe » : peut être ici l’image d’une chose difficile à avaler, d’une grande épreuve à endurer…

La prédiction de Jésus veut peut-être et simplement dire qu’à l’heure de la Passion les deux frères, si proches de Jésus, partageront, d’une façon qui n’est pas précisée, l’épreuve terrible de leur Maître. « Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées » nous dit Jésus. Cette déclaration est tout à fait conforme à l’humilité de Jésus et à la façon dont il comprend son rôle, ainsi qu’il le précisera bientôt, Il ne s’attribue pas le pouvoir de distribuer les bonnes places : il laisse cela au Père. Dieu seul peut sauver l’homme « Mc 10,27 ». C’est Dieu qui conçoit et réalise le plan selon lequel Jésus et les siens entreront dans la gloire « Lc 24,26 »

        « Les dix autres avaient entendu, et ils s’indignaient contre Jacques et Jean ». Qui ne ferait pas comme eux pour nous aujourd’hui ? Mais s’ils s’indignent pour les deux belles places qui risquent de leur échapper, c’est qu’ils partagent la même ambition, le même état d’esprit, le même désir de domination ; ils montrent par-là, qu’eux non plus, n’ont pas compris le message de Jésus concernant sa Passion.

        L’Évangile aujourd’hui rappelle qu’il n’y a qu’une seule norme de comportement pour tous les chrétiens : c’est le Christ, symbole d’amour de Dieu. Alors que les hommes sont classés selon la grandeur de leur pouvoir dans les royaumes terrestres, c’est la grandeur du service d’amour qui situe les gens dans le Royaume de Dieu.  Jésus nous invite tous alors à être à son service pour mériter une place de choix que le Père nous donnera dans son royaume par rapport à la grandeur d’amour de notre service qui fera de nous des bons et fidèles serviteurs dans la Maison du Père.

Père Magloire 

28e dimanche dans l’année B – 10 octobre 2021

Sg 7, 7-11 ; He 4, 12-13 ; Mc 10,17-30

                   « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? ».

Chers frères et sœurs,

Les textes de ce dimanche nous invitent à examiner nos relations par rapport à la richesse matérielle, par rapport au prochain et par rapport à Dieu.

L’épisode de la rencontre entre le jeune homme riche et Jésus révèle que la richesse matérielle ne rend pas nécessairement heureux. Voilà pourquoi ce jeune homme riche trouvant que sa richesse ne lui procurait pas le bonheur, alla rechercher le bonheur suprême ; malheureusement il n’était pas capable d’abandonner sa richesse tant il y était attaché. Il accourt vers Jésus avec une question brûlante. C’est une question à laquelle nous devons tous répondre un jour ou l’autre dans notre existence.

Qu’est-ce qui m’attend après la mort ? Continuer la lecture

27e dimanche dans l’année B – 3 octobre 2021

Chers frères et sœurs,

Les textes de la liturgie nous proposent de méditer sur le couple humain. Une page de la Genèse, une page du Nouveau Testament. Ce choix, déjà, nous indique combien le mystère de l’homme et de la femme occupe pratiquement, de manière explicite ou implicite, l’ensemble de la Bible, depuis son commencement dans la genèse jusqu’à son accomplissement dans l’évangile. De fait, la Bible n’a pas d’autre but que de nous dire l’histoire du salut. Or c’est bien du salut de l’homme et de la femme qu’il s’agit.

Le premier texte nous dit l’égalité de l’homme et de la femme. Pour l’entendre, il faut oublier certaines interprétations fallacieuses de ce récit de la création qui ne disent qu’une chose : l’inculture de leurs auteurs. On voudrait nous faire croire que la femme est inférieure à l’homme parce qu’elle fut tirée d’une côte d’Adam. Or pour peu que l’on connaisse la culture sémite, c’est tout le contraire qui est évident. Le fait que Dieu tire la femme du corps de l’homme n’indique qu’une chose : la femme et l’homme sont de même nature, ils sont du même corps. Continuer la lecture

25e dimanche dans l’année B – 19 septembre 2021

Sg 2, 12.17-20 ; Jc 3, 16 – 4,3 ; Mc 9, 30 – 37

Le chemin du service et de l’humilité.

« De quoi discutiez-vous en chemin ? » (Mc 9, 33)

Les disciples de Jésus sont dans une problématique de rivalité, ils se discutent pour savoir lequel d’entre eux est le plus grand. Chose curieuse, mais Jésus leur dit que ce n’est pas mal d’être premier, en plus il leur donne des moyens d’y parvenir.

Le moyen d’après lui est bien simple, et à la portée de tout le monde. « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » (Mc 9, 35).

Mais c’est fort triste de voir que ceux qui cherchent à rendre service aux autres d’une bonne foi, de fois deviennent des témoins gênants. Leur manière de vivre devient un reproche permanent pour les autres.                                                     Ce sont ceux que le livre de la Sagesse appelle des serviteurs souffrants. Et c’est sous les traits du serviteur souffrant, du prophète persécuté, que Jésus se présente aujourd’hui dans l’Evangile de Marc.

Alors que Jésus leur annonce sa passion et sa mort, les disciples se querellent pour savoir qui est le plus grand parmi eux. Contraste cinglante entre le dépouillement volontaire du serviteur, décidé à aller jusqu’au bout de sa mission, et les rêves de prestige qui hantent ses compagnons.                                    Voilà qui s’interroge nos pratiques et nos mentalités, ici et maintenant : le désir de passer avant l’autre. Nous ressemblons aux disciples quand nous faisons passer nos intérêts personnels avant ceux de la communauté.                          N’avons-nous pas vu des gens qui profitent des pires catastrophes, des guerres, des famines, des incendies, des inondations pour s’enrichir aux dépens des ceux qui sont éprouvés, prétextant qu’ils rendent service ?

Pour purifier les intentions de ses disciples, Jésus, comme le faisaient souvent les prophètes, illustre par un geste son enseignement. Il prend un enfant, il l’embrasse et dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille » (Mc 9, 37).

Qu’est-ce que cela veut dire être comme un enfant ?

Un enfant est-il sans péchés, pur et innocent ? Un enfant ne convoite-t-il jamais le jouet de l’autre ? Un enfant n’est-il jamais jaloux d’un autre ? Un enfant ne se bat il jamais avec ses frères et sœurs ?

Nous savons tous que ce n’est pas vrai. Les enfants, comme les adultes, peuvent être jaloux, colériques, violents, envieux, se disputent un jouet ou l’affection de leurs parents. Ce n’est pas par là qu’il faut chercher.

Le Psaume 130 nous dit : « Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère ».

Être un enfant ne veut pas dire être pur et parfait, être comme un enfant veut dire être petit, faible, vulnérable. Un enfant a besoin de l’autre pour vivre. L’enfant a besoin d’amour pour vivre, besoin de confiance, d’affection, besoin qu’on lui pardonne ses bêtises.

Être un enfant face à Dieu, c’est se reconnaître petit et faible. C’est savoir que nous avons besoin de son amour, de sa tendresse, de son pardon pour vivre. C’est reconnaître que sans lui nous sommes perdus et tristes, c’est accepter ses limites et sa faiblesse, reconnaître que c’est lui qui nous donne notre pain de chaque jour. C’est cela la sagesse de Dieu et non la sagesse des hommes, pleine de convoitise comme le dit saint Jacques.

Dans la deuxième lecture, saint Jacques vise les dissensions et les rivalités qui existaient entre les chrétiens, entre riches et pauvres. La soif de s’enrichir justifiait pour les gros propriétaires l’emploi de tous les moyens y compris la violence et le meurtre. C’est cette convoitise inscrite au fond de l’homme qui est génératrice des guerres, des injustices et des inégalités. Cependant, qui se laisse modeler par Dieu, est artisan de paix, car celle-ci se construit dans la droiture, la tolérance, la justice et le service qui est son fruit précieux.

Frères et sœurs, en ce dimanche Jésus nous met en garde contre un certain nombre de défauts qui détruisent les relations humaines et la relation que l’on peut avoir avec Dieu : la jalousie, la convoitise, les rivalités, le désir de passer avant l’autre, l’ambition, la violence, tous ces traits de notre humanité sont à bannir. Et pour dépasser tout cela, il nous faut accueillir Dieu comme un petit enfant et être au service des autres.

Il y a toujours mille occasions qui se présente quotidiennement devant nous pour rendre service et nous n’en profitons pas pour être grand devant le Seigneur.

Abbé Hugues Mbatizoma

 

 

 

 

23e dimanche dans l’année B – 4 septembre 2021

Aujourd’hui, trois textes nous sont proposés qui convergent vers un enseignement essentiel. Isaie nous parle des signes auxquels on pourra reconnaître le Messie. St Jacques nous fait honte en nous montrant comment nous traitons les pauvres. St Marc lui, nous raconte un miracle de jésus.

Essayons maintenant de voir le lien qui unit ces trois textes.

Commençons par la lettre de St Jacques.

Une courte évocation nous met en face d’une vérité en laquelle nous n’aurons pas grand mal à nous reconnaître.

N’est-il pas vrai que nous sommes sensibles aux signes extérieurs lorsque nous traitons avec les gens ? Dès que quelqu’un est paré de quelque élément de richesse, argent, culture et savoir, autorité, aussitôt, cela déclenche en nous de réflexes de respect, de timidité, voire obséquiosités. Ces personnes-là font attention à nous, cela nous honore, pour le moins cela nous intéresse. St Jacques nous réveille en nous montrant combien il nous est facile de juger les gens sur accessoire. Il nous redit comment Dieu, lorsqu’il vint chez les hommes, choisit d’abord les pauvres. Bergers à la crèche, pêcheurs du bord du lac, voilà les premiers invités à venir à suite.

L’intention de Jacques n’est pas de faire un prône sur la charité. Il ne parle pas aumône. Sa seule intention est de nous montrer où est la dignité, la grandeur de l’homme. Voilà pourquoi la liturgie nous fait entendre le passage d’Isaïe.

Pour le prophète, le pauvre indique à tous ce que Dieu cherche à éveiller en l’homme. Notre véritable richesse n’est pas de l’ordre des biens de la terre, si noble soient-ils. Notre grandeur est dans le fait que Dieu nous appelle à lui ressembler. Notre vraie richesse consiste à écouter cet appel et à y répondre. Ecouter Dieu et répondre à sa parole, cela s’appelle la foi.

Or, n’est-il pas vrai que les richesses, le plus souvent, nous encombrent, nous enlèvent toute disponibilité à autre chose qu’au souci de les conserver et de les accroître ? Le pauvre est plus libre, plus disponible, plus accueillant.

Pour autant, l’évangile ne fait pas l’apologie de la pauvreté. Tout au contraire la Bible est une immense lutte contre toutes les formes de pauvreté. La pauvreté demeure un malheur dont il faut délivrer l’homme. Le signe auquel on reconnaît le Messie, l’Envoyé de Dieu c’est bien que les pauvres sont comblés. La pauvreté est le signe de l’homme déchu qu’il faut à tout prix relever. Le but de Dieu envoyant son Messie est de bien délivrer l’homme de toute pauvreté. Mais il ne le fera pas n’importe comment. Il est des richesses qui, au lieu de nous guérir, ne réussissent qu’à nous anesthésier sur nos pauvretés véritables.

Le texte de St Marc lui, nous éclaire sur ce sujet. Où est notre véritable pauvreté ?

Dans infirmité qui frappe notre écoute et notre parole. Nous sommes sourds, nous sommes muets. Incapables d’entendre la seule parole capable de nous enrichir, nous demeurons Incapables de dire, à notre tour, la vraie parole qui peut servir nos frères et les libérer. La vraie parole n’est pas celle qui vient de nous. La véritable parole doit, d’abord, être écoutée car elle vient d’un autre, elle vient de Dieu. Seul le Vivant peut dire la vie.

C’est, sans doute, le sens des miracles de jésus. Ils ne sont pas racontés dans l’évangile pour nous émerveiller. Ils sont rapportés afin que nous comprenions où est la source de toute parole vraie. Elle est en Jésus, parole éternelle de Dieu.

Cette parole divine, cette richesse, ne peut être reçue que par ceux qui la désirent fortement. Le sourd-muet de l’évangile comme tout infirme, comme tout malade, porte en lui le désir incoercible de guérir. Cette attente, en creux et en souffrance, peut recevoir la parole de jésus. Son désir était déjà en attente, en coïncidence avec le désir de Dieu. Le drame de nos richesses de la terre, c’est bien de colmater toutes les brèches de notre désir, d’engluer ce désir à des niveaux superficiels, d’éteindre en nous tout autre désir de profondeur, tout désir de Dieu.

Seigneur, rends-nous pauvres, rends-nous attentifs à ton désir de nous sauver. Tu es le seul à pouvoir combler le véritable désir de l’homme.

Abbé Jeannot-Basile.

Assomption de la Vierge Marie – Dimanche 15 août 2021

L’humble servante élevée au ciel par Dieu

Dans le Magnificat, lorsque Marie parle d’elle-même, elle se dit être « l’humble servante » du Seigneur. Elle est celle qui, dans la foi, la joie et l’espérance, chante les bienfaits de Dieu.

En ayant à l’esprit ce titre de Marie, célébrer la fête de l’Assomption de la Vierge, c’est nous rappeler que Dieu s’était penché sur Marie, « son humble servante » pour réaliser en elle et par elle la grande merveille de notre salut.

Marie nous est ainsi donnée comme le modèle de notre foi et de notre collaboration au Règne de Dieu.

1. Marie, l’humble servante

Dans la première partie de l’évangile de ce dimanche, nous avons entendu Elisabeth reconnaît en Marie la femme « bénie entre toutes les femmes », « celle qui a cru » et comme la « bienheureuse ». C’est aussi cela que nous redisons dans la prière du « Je vous salue Marie ». Nous la reconnaissons comme la « Mère de Dieu ». Et tout particulièrement, aujourd’hui, nous la vénérons comme la femme couronnée de gloire.

Mais, Marie, elle-même, se voit et se définit comme « l’humble servante ». Elle veut nous dire que tout ce qu’elle est et tout ce qui s’est passé en elle et avec elle, c’est l’action de Dieu. C’est avec cette humilité que Marie a accepté d’être la « Mère du Fils » de Dieu. C’est avec cette même humilité qu’elle a accompagné les pas de son Fils pendant son enfance et son adolescence. Elle est celle qui est restée presque dans l’ombre lorsque son Fils s’est révélé au monde durant sa vie publique. Elle est une mère souffrante, comme n’importe quelle autre mère affligée, qui se tient tout simplement au pieds de la croix de Jésus.

Sa mission est celle de servir les autres en étant une présence réconfortante de Dieu donnée au monde. En rendant visite à sa cousine Elisabeth, Marie qui porte en elle le Fils du Dieu éternel, est comme un « tabernacle » qui irradie de joie tous ceux qu’elle approche. Elle vient aider et servir sa parente. Elle apporte ainsi la joie à toute la famille de Zacharie. Par son Fils Jésus, c’est ce même bonheur qu’elle a humblement apporté à tout l’univers.

2. Marie et la réalisation de notre salut

Dans la foi, pleine de joie et d’espérance, Marie chante les merveilles accomplies par Dieu pour nous. Dans le Magnificat, Marie reconnaît que ce qui s’accomplit en elle, c’est la réalisation du salut de Dieu pour tous les hommes. Son chant est un acte de foi parce qu’avant même que cela soit réalisé par la mort et la résurrection de son Fils, elle le contemple dans l’espérance. C’est comme si elle nous invitait nous aussi à croire d’abord aux promesses de Dieu et à les considérer ensuite comme déjà réalisées dans l’espérance.

Par Jésus Christ, son Fils et le Fils du Père éternel, le pouvoir de nuisance du mal est définitivement anéanti. Si nous avons souvent l’impression que le mal, personnifié par l’image terrifiante du dragon, semble triompher, sachons que par Jésus Christ le pouvoir du mal et de la mort est déjà vaincu. C’est dans ce sens que Saint Paul nous rappelle que par la résurrection du Christ, nous ne sommes plus prisonniers de la mort. Car, nous rejoindrons tous et chacun, selon notre rang, la vie éternelle dans la Maison de Dieu.

Dieu réalise la promesse faite au peuple d’Israël de sauver tous les hommes. Dans le dernier verset du Magnificat, Marie affirme que Dieu « se souvient de son amour, de sa promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais ». Avec Marie, gardons toujours l’espérance que Dieu réalise immanquablement ses promesses. Alors, comme Marie, proclamons également aujourd’hui à nos frères et sœurs la réalisation de notre salut.

3. Marie, modèle de foi et de collaboration au Règne de Dieu

Avec Marie et comme elle, soyons habités par la présence de Dieu. Marie est celle que le Père lui-même a approchée en lui demandant d’être la mère de son Fils. Elle est celle qui a été couverte par l’ombre de l’Esprit Saint. Elle est celle qui a porté Jésus Christ dans son sein. Elle a collaboré à la réalisation du projet d’amour de Dieu.

Nous aussi, par notre baptême, nous avons été marqués du sceau de la Trinité pour que nous en soyons témoins. Comme nous le demande Jésus : « c’est par l’amour que vous aurez les uns envers les autres que le monde saura que vous êtes mes disciples » (Jn 13, 35). Soyons cette présence de l’amour de Dieu auprès de nos frères de telle manière que, quand nous approchons d’eux, ils ressentent le besoin d’aller eux-mêmes à la rencontre de Dieu.

Avec Marie et comme elle, participons à la lutte contre le pouvoir du mal. D’abord en accueillant nous-mêmes la miséricorde de Dieu dans nos vies et en étant les agents de réconciliation dans nos milieux de vie et de travail. Ensuite, en nous engageant pour lutter contre toutes les structures du mal qui avilissent l’homme au niveau individuel, social et politique. Enfin, en dénonçant tout ce  qui  bafoue la dignité humaine.

Avec Marie et comme elle, collaborons au Règne de Dieu en donnant de la joie aux autres et en nous mettant à leur service. La visite de Marie à Elisabeth et Zacharie a rendu ces derniers très heureux. Pensons, nous aussi à donner un simple coup de fil pour prendre des nouvelles de nos proches et de nos amis. Soyons attentifs aux besoins de ceux que nous côtoyons afin de leur venir en aide selon nos moyens. Soyons inventifs pour trouver les bonnes actions qui rendront service à nos frères et sœurs.

*

Marie est l’humble servante de Dieu qui a servi à la réalisation du salut de notre humanité. Demandons au Père de nous remplir aussi de son Esprit Saint afin que nous soyons dans le monde une présence vivante de Dieu qui apporte à nos frères et sœurs la joie et l’espérance du salut. Par l’intercession de Marie élevée au ciel, demandons à Dieu de faire de nous de vrais collaborateurs de son Règne sur la terre.

Abbé Étienne Kaobo Sumaidi
Gembloux, le 15 août 2021

19eme dimanche dans l’année B – 8 août 2021

Jésus Christ, Pain de vie pour la route

La première lecture de ce dimanche nous parle du prophète Elie qui, persécuté par le reine Jézabel, fuyait en se dirigeant vers la montagne du Seigneur. Sur la route, fatigué et désespéré, il dort. C’est alors qu’il bénéficie d’une intervention divine. À trois reprises, un ange le réveille et lui présente la nourriture pour qu’il mange.

Pour le Prophète, cette nourriture est un soutien opportun dans l’épreuve qu’il traverse. Elle le réconforte afin qu’il garde dans son cœur l’espérance. Ce repas le fortifie de telle manière qu’il a trouvé le courage de poursuivre sa route jusqu’au Mont Horeb, sa destination.

En lien avec l’évangile du « Pain de vie descendu du ciel », cette expérience du prophète Elie nous permet d’enrichir notre compréhension du mystère de l’Eucharistie. Jésus Christ est le Pain de vie qui nous donne la force de porter en nous la vie et de supporter toutes les épreuves. Il nous aide à garder l’espérance en toutes circonstances. Le Pain eucharistique est également le « Pain pour la route » afin de soutenir notre marche jusque dans la Maison du Père éternel.

1. Jésus Christ, Pain de vie

Dans la dernière partie de l’Évangile que nous avons lu, Jésus se présente comme le Pain vivant ou le « Pain de vie » parce qu’il est celui qui vient du Père, comme source de tout être et toute vie. Il est celui par qui tout a été créé (Jn 1, 3). C’est en lui que Dieu communique la vie dès notre naissance. Jésus est celui qui alimente la vie en toute créature comme un don du ciel.

Jésus est le « Pain de vie » parce que, par sa chair livrée pour nous, il nous a sauvé de la mort éternelle. Il nous redonne la vie que le péché et la mort voulaient ravir à notre humanité. Lorsque nous communion à son corps et à son sang, il vient habiter en nous et renouvelle en nous la vie de l’Esprit.

Jésus est le « Pain de vie » parce qu’il nous ouvre l’accès à la vie éternelle. Avec lui, nous sommes appelés à vivre éternellement. En communiant à son corps et à son sang, le Christ nous donne déjà, ici  et maintenant, le gage d’une vie sans fin dont nous jouirons au ciel.

C’est la vie dans toutes ses dimensions que Jésus-Christ comme Pain de vie nous partage et nous garantit.

2. Jésus Christ, Pain pour la route vers la Maison du Père

L’ange avait dit au prophète Elie de manger car le chemin qui lui restait à faire était encore long. Effectivement, après avoir mangé, cette nourriture l’a fortifié. Il a ainsi pu marcher pendant quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne du Seigneur, le Mont Horeb.

Le propre d’une nourriture est de nous procurer la force de vivre, de travailler et de marcher. Cela me fait penser à la multiplication des pains dans l’évangile de Saint Mathieu. Jésus qui avait prêché trois jours durant, appelle ses disciples à part et leur dit : « j’ai pitié de cette foule, car voilà déjà trois jours qu’ils restent auprès de moi; et ils n’ont pas de quoi manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun : ils pourraient défaillir un chemin » (Mt, 15, 32).

L´Eucharistie est l’expression de cette compassion et de cette volonté de Jésus de nous donner la nourriture en abondance pour soutenir notre marche vers le ciel. C’est pourquoi, l’Eucharistie, qui est célébrée chaque jour et chaque dimanche, est ce repas qui nous fortifie dans notre marche à la suite du Christ.

Comme chrétiens, retenons que nous avons vraiment besoin de refaire régulièrement nos forces pour avancer courageusement vers la Maison du Père.

3. Le Pain de vie qui donne la force dans les épreuves

Le prophète Elie était persécuté par la reine Jézabel et il s’était enfui pour aller se réfugier à la montagne du Seigneur.

Nous pourrons également rencontrer des difficultés et des peines dans notre vie personnelle, dans notre vie familiale, ou dans notre vie professionnelle. Nos épreuves peuvent être grandes ou petites. Nous pouvons nous-mêmes porter et supporter certaines. Mais d’autres sont plus pesantes au point qu’elles nous ralentissent dans notre marche vers Dieu ou qu’elles nous clouent sur le sol au bord du chemin.

C’est là que Jésus vient nous dire et nous rappeler : « venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ; et moi je vous donnerai le repos. » (Mt 11, 28). C’est-à-dire que, quand nous venons à la messe, apportons aussi avec nous nos peines et tous nos fardeaux pour les offrir avec le pain et le vin que le prêtre présente à Dieu notre Père. Alors lorsque nous allons prendre l’hostie, c’est le Christ lui-même qui viendra nous soulager de toutes nos misères. Il vient nous redonner la force et le courage.

4. Le Pain de vie qui soutient notre espérance

Le prophète Elie n’en pouvait plus au point de demander à Dieu la mort : « Maintenant, Seigneur, s’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que nos pères » (1R 19, 4).

Comme Elie, nous pouvons être confrontés à plusieurs difficultés dans notre vie. Nous pouvons également perdre la confiance en nous-mêmes et en nos capacités. Et, en regardant vers l’avenir, nous pouvons aussi désespérer de nous-mêmes, des autres et du monde.

Si nous nous retrouvons un jour dans une situation désespérante, venons à la messe pour puiser dans l’Eucharistie l’espérance d’une nouvelle terre et d’un ciel nouveau. Car le « Pain de vie » que nous y recevons, nous rappelle la victoire sur la mort que le sacrifice de Jésus nous a obtenue. Nous y célébrons, ici et maintenant, la résurrection de Jésus-Christ et la garantie de la nôtre. Et, en tout cela, nous gardons ferme la certitude, qu’avec Dieu avec nous et en nous, notre avenir est assuré.

Ainsi, recevoir le Pain de vie, c’est inscrire notre vie dans une histoire du monde où c’est Dieu qui a le dernier mot.

5. Le Pain de vie qui nous fait vivre sous l’emprise de l’Esprit Saint

Comme Jésus l’avait dit jadis aux Juifs, il nous le redit aussi aujourd’hui : « Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jn 6, 51). C’est-à-dire qu’il aura déjà en lui la vie même de Dieu.

C’est au jour de notre baptême que chacun de nous, marqué du sceau de l’Esprit Saint, a reçu cette vie de Dieu pour vivre dans l’amour.

Et, pour vivre dans l’amour du Christ, Saint Paul nous encourage à éliminer de notre vie la tristesse, la colère, les insultes et toutes sorte de méchanceté. Il nous recommande à être tendres, généreux et miséricordieux envers les autres. Ainsi, lorsque nous communions au corps et au sang de Jésus, nous serons remplis de la force de l’Esprit Saint pour imiter en toutes choses l’amour du Christ.

*

Chers frères et sœurs, ce dimanche, nous pouvons retenir que, dans chaque Eucharistie que nous recevons, c’est Jésus Christ lui-même comme « Pain de vie descendu du ciel » qui vient nous remplir de la vie. Demandons au Père la grâce de le recevoir comme le « Pain pour la route ». Durant notre pèlerinage sur la terre, il nous donnera la force dans les épreuves. Il soutiendra notre espérance et nous aidera à le suivre fidèlement sur le chemin de l’amour et du service.

 

Abbé Étienne Kaobo Sumaidi
Gembloux, le 08 août 2021.

18ème dimanche dans l’année B – 1er août 2021

L’importance de la nourriture spirituelle

Jésus a interpellé ceux qui le cherchaient après la multiplication des pains en leur demandant de ne pas travailler uniquement pour la nourriture qui se perd. Mais de travailler aussi et surtout pour la nourriture qui se garde pour la vie éternelle.

Notre Seigneur Jésus Christ nous invite ainsi à ne pas nous préoccuper seulement de manger pour nourrir notre corps, mais également de rechercher à nous nourrir spirituellement.

En effet, manger pour nourrir notre corps est un des besoins élémentaires et fondamentaux pour notre vie. Car, pour notre santé et pour notre seine croissance corporelle, nous devons manger chaque jour et plusieurs fois par jour. Et pour cela, nous avons mille et une recettes et des menus diversifiés et pour mieux profiter de la vie sur la terre.

Avec cet évangile, Jésus nous interroge au sujet de notre santé spirituelle. Est-ce que nous nous alimentons suffisamment au niveau spirituel ? Si nous avons une sous-alimentation spirituelle, comment pourrions-nous être en bonne santé spirituelle et mieux grandir dans la foi ?

C’est pourquoi, je voudrais vous entretenir à propos de l’importance de la nourriture spirituelle. Voir d’abord avec quoi nous devrons nous alimenter spirituellement, ensuite découvrir comment mieux nous nourrir et ensuite pourquoi il est urgent et vital de nourrir notre âme.

1. La nourriture spirituelle

Pour répondre à la question de quoi devrions-nous nous nourrir spirituellement, à la fin de ce chapitre six de l’évangile de Jean au verset 51, Jesus nous dit : « Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour la vie du monde » (Jn 6, 51).

Pour nous chrétiens, le Corps et le sang du Christ constituent l’essentiel de notre nourriture spirituelle. A chaque Eucharistie, lorsque nous entendons Jésus nous dire: « ceci est mon corps, prenez et mangez », « ceci est mon sang, prenez et buvez », le Christ se donne à nous comme la nourriture parfaite qui nous unit à lui et qui nous met en communion avec le Père et l’Esprit.

La Parole de Dieu est aussi un aliment important et indispensable pour notre vie spirituelle. La Parole de Dieu est comme le lait qui nourrit les petits enfants ou comme la nourriture solide destinée aux adultes (He 5, 12-14). Écouter et méditer quotidiennement la Parole de Dieu nourrit notre foi. Nous découvrons dans les Saintes Écritures ce que Dieu a fait pour nous sauver et comment il veut notre bonheur. La connaissance de sa volonté et de ses commandements va nous éclairer sur le sens de notre vie sur la terre et la direction à donner à notre existence.

Nous nourrir également de la présence de Dieu. Déjà notre prière journalière et personnelle nous ouvre à la présence de Dieu. Notre prière alimente notre relation avec Dieu. Jésus ne nous dit-il pas : « celui qui demeure en moi en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruits » ? (Jn 15, 5). La prière et l’adoration eucharistique nourrissent ainsi en nous la présence vivifiante de Dieu.

2. Comment nous nourrir spirituellement ?

Si le pain eucharistique et la Parole de Dieu sont de bons aliments pour nourrir notre foi, notre amour et notre espérance, de quelle manière devrions-nous nous alimenter ?

Pour notre corps, nous avons besoin d’une nourriture quotidienne et plusieurs fois par jour. Ne devrions-nous pas prendre ce même rythme pour notre alimentation spirituelle ? Une prière du matin et du soir où nous parlons à Dieu et où laissons Dieu nous parler. En donnant chaque fois une place importante à la Parole de Dieu, nos choix et nos actions de la journée prendront en Dieu leurs forces et nous serons bien motivés pour avancer dans la vie.

Comme pour notre corps, prenons le temps de nous ressourcer. Une retraite spirituelle de plusieurs jours, une récollection d’un jour ou un simple temps de silence de quelques heures nous permettront de nous arrêter pour voir où est-ce que nous en sommes avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu. Ce temps régulier de ressourcement spirituel est un bon moyen pour nous améliorer progressivement dans relation avec Dieu et pour nous réajuster constamment à notre vocation humaine d’être un jour et pour toujours avec Dieu.

Pour mieux nourrir notre foi, nous pouvons nous fier à l’enseignement de l’Eglise. Dans tous les aspects de notre vie humaine, la doctrine chrétienne nous fournit des éléments qui peuvent nous aider à évoluer dans notre vie d’enfants de Dieu. Si nous sommes intéressés à mieux comprendre le contenu de notre foi, il y a par exemple le Catéchisme de l’Eglise Catholique, des livres des théologiens ou des témoignages des croyants d’hier et d’aujourd’hui. Pour des questions éthiques, nous avons aussi énormément d’écrits que nous pouvons trouver en librairie.

3. Les bienfaits d’une alimentation spirituelle

En tous cas, il y a beaucoup d’avantage à nourrir et à entretenir notre vie spirituelle. Je vais en citer trois.

D’abord une bonne alimentation spirituelle nous aide à être en bonne santé. Nous avons besoin d’une bonne santé spirituelle pour faire face à toutes les intempéries de la vie. Quel que soit ce qui nous arrive, nous aurons suffisamment d’anticorps pour faire face. Dans le combat spirituel que nous sommes appelés à mener contre les mauvaises habitudes et les forces du mal, la Parole de Dieu et la communion à Dieu dans l’Eucharistie nous aideront à remporter la victoire.

Ensuite, comme les repas que nous prenons tous les jours alimentent notre croissance corporelle, de même l’Eucharistie, la lecture de la Parole de Dieu et la prière accompagnent notre croissance spirituelle. C’est dans ce sens que les Évêques de Belgique nous exhortaient à devenir adultes dans la foi. Que chacun de nous, dès la plus tendre enfance, puisse arriver à rencontrer personnellement Dieu en Jésus Christ et à se sentir membre à part entière de l’Eglise.

Enfin, quand nous mangeons, non seulement nous aimons savourer les bons mets, mais également rassasier notre ventre. Le but final de notre alimentation spirituelle est nous soyons comblés définitivement par Dieu qui veut notre bonheur. C’est en Dieu que nous trouverons notre accomplissement total. Cela vaut vraiment la peine !

*

En interpellant la foule qui le cherchait, Jésus nous enseigne que nous ne devrons pas nous contenter uniquement de la nourriture corporelle. Il nous recommande aussi à penser nourrir notre vie spirituelle afin que nous puissions rechercher à être des saints, à mener le combat contre le mal et surtout avoir accès à la vie éternelle. Demandons-lui la grâce de travailler chaque jour pour atteindre le salut qu’il nous a promis.

Abbé Étienne Kaobo Sumaidi,
Gembloux, le 01 août 2021