Un article de l’abbé André Haquin nous l’explique
Jésus nous invite à avoir une sincère humilité lorsqu’il nous dit : « qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé ».
Seigneur Jésus Christ, en devenant un homme parmi les hommes et pour nous sauver, tu as choisi la dernière place, celle du serviteur. Donne-nous la grâce de ton Esprit Saint afin que nous ayons une joie sincère et humble de prendre, comme toi, la place du serviteur (Lc 14, 1.7-11).
Chers frères et sœurs,
On dit parfois que ce qui distingue l’ancien et le Nouveau Testament, c’est la révélation de l’amour. L’Ancien Testament offrirait aux hommes un Dieu sévère, vengeur, guerrier et qu’il faudrait redouter, alors que le Nouveau Testament présenterait enfin un Dieu qui sait aimer et se faire aimer. La première lecture de ce jour nous montre clairement que ce partage est complètement faux.
Dès l’Ancien Testament, Dieu se révèle comme un Dieu qui aime. Il faut se rappeler l’Exode. Tout au long des quarante années de désert Dieu s’occupe de son peuple comme une mère s’occupe de son nouveau-né, le nourrissant et le désaltérant jour après jour. Osée et Jérémie, n’hésitent pas à comparer les relations de Dieu avec les hommes à l’amour fou d’un fiancé pour sa fiancée. C’est bien l’Ancien Testament qui nous offre le magnifique poème qu’est le Cantique des Cantiques. Continuer la lecture
Contre l’hypocrisie des pharisiens et en guérissant un malade, Jésus affirme que le bien intégral et effectif de la personne humaine prime sur le respect formel de la Loi (ici, le cas du sabbat).
Seigneur Jésus Christ, tu nous invites à mettre en pratique la loi du sabbat avec beaucoup d’humanité. Accorde-nous la grâce de privilégier et de défendre le bien intégral de nos frères et sœurs en toutes circonstances (Lc 14, 1-6).
Jésus avait sans cesse besoin de la prière, d’écouter et de parler à son Père avant toute décision importante et pour exercer sa mission.
Seigneur Jésus Christ, tu nous donnes l’exemple de la prière et tu nous as enseigné à prier en nous adressant à Dieu comme à notre Papa. Remplis-nous de ton Esprit Saint afin qu’il s’unisse à notre esprit pour nous aider à prier en toutes circonstances en confiant au Père notre vie et nos engagements de disciples (Lc 6, 12-19).
En Jésus Christ, Dieu offre le salut à tous les hommes. Mais, c’est à chacun de « s’efforcer » d’entrer par la porte étroite de l’amour et du service pour être compté parmi les élus.
Dieu notre Père, dans ton immense amour, tu offres ton salut à tous tes enfants et à chacun particulièrement. Donne-nous ton Esprit Saint afin que nous puissions mettre quotidiennement en pratique le commandement d’amour que ton Fils nous a légué (Lc 13, 22-30).
Avec les deux petites paraboles de la graine de moutarde et du levain dans la pâte, Jésus nous parle de la présence et de la croissance humble mais efficace du Règne de Dieu.
Seigneur Jésus, c’est en vivant humblement un amour vrai et sincère à travers nos engagements de vie que nous rendons présent le Règne de Dieu dans le monde. Donne-nous ton Esprit Saint afin que nous puissions l’étendre largement aux quatre coins de la terre (Lc 13, 18-21).
Jésus voit une femme possédée depuis dix-huit ans et son amour se manifeste en la délivrant de l’esprit mauvais et en la guérissant de son mal. Pour Jésus, le bien réel et immédiat de l’homme prime sur le principe du repos sabbatique. Et le regard de Dieu ne peut pas rester indifférent au mal qui emprisonne une personne. Son amour et sa miséricorde se déclenchent automatiquement.
Seigneur, donne-nous ton Esprit Saint pour que nous ne puissions pas avoir peur de toi quand tu poses ton regard sur nous et sur notre misère ; mais qu’en te regardant à notre tour, nous puissions nous sentir entièrement aimés de toi et parfaitement sauvés par ta tendresse qui rend caduc le rite (Lc 13, 10-17).
« Seigneur, faites que je voie ! »
Lorsque Jésus a guéri l’aveugle Bartimée de sa cécité, il lui a permis de voir. Ainsi Bartimée a pu voir Jésus qui était là devant lui. Il a pu voir les autres hommes et femmes qui les entouraient. Il a pu se voir également lui-même et surtout voir à quoi il ressemblait.
L’évangile de ce dimanche nous invite à nous arrêter sur un de nos cinq sens : la vue. Voir ou regarder comme un exercice spirituel que nous sommes appelés à faire régulièrement. Commençons-le par nous approprier la prière de l’aveugle Bartimée qui dit à Jésus : « Seigneur, faites que je voie ».
Demandons à Jésus la grâce de chercher à voir Dieu le Père, qui seul, peut nous combler de bonheur. Demandons au Christ le courage de nous regarder nous-mêmes à notre juste valeur. Demandons au Seigneur la grâce de ne pas être indifférents par rapport à ce que vivent nos frères et sœurs.
Je suppose que la première personne que Bartimée a pu voir, c’est Jésus. C’est pourquoi sa prière me fait penser à la demande que l’Apôtre Philippe fit un jour à Jésus « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit » (Jn 14, 8). Étonné et avec un petit ton reproche, Jésus lui répond en disant : « il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père (…) Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » (Jn 14, 9-10). Continuer la lecture