3e dimanche dans l’année C – 23 janvier 2022

Jésus l’accomplissement et la révélation parfaite de Dieu.

         Chers frères et Sœurs,

Dans la première lecture, le prêtre Esdras convoque une grande assemblée parce qu’il est indispensable que les peuples reviennent au fondement d’Israël après l’exil babylonien. Alors ce qu’il fallait avant tout, c’est restaurer la communauté, unir ceux qui était partit en exil et ceux qui était restés et avait dû s’accommoder avec l’occupant. C’est bien par la Loi donnée à Moïse, qui avait été à l’origine du peuple de Dieu, qui pouvait les rassembler en un seul corps. Et ce livre de la Loi c’est la parole de Dieu ; une parole vivante et agissante, qui est source encore aujourd’hui de notre unité et continue à faire de nous un corps où chacun trouve sa place et son rôle.

Dans l’Evangile, Jésus se montre lui-même comme l’accomplissement et la révélation parfaite de Dieu ; c’est en lui, que tout s’accomplit. Ainsi chers frères et sœurs, il n’y a pas de Peuple de Dieu, pas de famille chrétienne, pas d’Eglise, pas de foi authentique et donc de fidélité au Seigneur, sans rassemblement autour de la Parole, sans écoute attentive et célébration joyeuse. Et aussi retenons que pour ressouder une communauté, Esdras et Néhémie ne lui font pas la morale, ils lui proposent une fête autour de la parole de Dieu. Voilà pourquoi, nous allons demander au Seigneur, la grâce de lui rester fidèle et de se connecter à sa parole ; qui du reste, est la première délivrance de nos vies ; puis en cette semaine où nous prions pour l’unité des chrétiens, que nous puissions comprendre ceci : que ce qui nous unis est plus fort, que ce qui nous divise ; pour qu’un jour nous nous retrouvions dans la joie éternelle. Amen !

Père Magloire

2e dimanche dans l’année C – 16 janvier 2022

Mettre nos talents au service du bien commun et du bonheur de tous

Nous avons lu dans la deuxième lecture de ce dimanche la phrase suivante : « À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien ». La façon dont la ‘’Bible liturgique’’ traduit ce verset (1 Cor 12, 7) ne me paraît pas très satisfaisante. C’est pourquoi, je préfère la version de la ‘’Bible en français courant’’ qui donne la traduction suivante : « En chacun l’Esprit Saint se manifeste par un don pour le bien de tous ».

En effet, chacun de nous a reçu de l’Esprit de Dieu un ou plusieurs dons. C’est en fructifiant ce que Dieu nous a donné que nous avons forgé ce que nous sommes devenus aujourd’hui et nous avons créé ce que nous possédons. Ce que Saint Paul nous demande dans cette lecture, c’est de mettre nos dons en collaboration avec les dons des autres et qu’ensemble, nous mettions tous nos dons au service du bien commun et au service du bonheur de tous.

Les noces de Cana sont un bel exemple de collaboration entre les personnes ayant reçus de talents différents et qui les mettent au service de tous pour que la joie et le bonheur de tous soient assurés.

  1. Les dons de l’Esprit Saint reçus par chaque personne

Saint Paul insiste dans la deuxième lecture que nous avons lue et entendue que c’est l’unique Esprit du Père et du Fils qui est à l’origine de tous les dons que les hommes et les femmes possèdent. Ainsi chaque don, aussi infime soit-il, est une manifestation de l’Esprit Saint qui est présent dans le monde et qui agit par nous. Continuer la lecture

L’Epiphanie du Seigneur – dimanche 2 janvier 2022

Is 60,1-6 ; Ep 3,2-3a. 5-6 ; Mt 2,1-12

Nous célébrons aujourd’hui la solennité de l’Epiphanie de notre Seigneur Jésus Christ. Célébrer l’Epiphanie du Seigneur, signifie reconnaitre sa « manifestation » ou sa « révélation » au monde entier ; car Jésus est venu non seulement pour les juifs mais aussi pour tous les hommes et toutes les femmes quelques soient leur race ou leur croyance. C’est cela que saint Paul affirme dans la deuxième lecture lorsqu’il déclare comprendre la révélation du mystère de Dieu, à savoir que « toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus par l’annonce de l’évangile ».

L’évangile de ce jour nous rapporte le récit des rois mages qui sont des étrangers et des païens et qui, de manière mystérieuse sont venus adorer Jésus qui s’est révélé au monde comme Lumière qui vient dissiper nos ténèbres.

 Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe invite les israélites à reconnaitre ce que le Seigneur fait pour eux, en ramenant les exilés dans leur pays. Le prophète appelle le peuple qui était plongé dans l’obscurité à se tenir débout et à ouvrir les yeux pour regarder la lumière du Seigneur qui vient les sortir de ténèbres.

Nous pouvons aussi prendre cet appel à notre compte ; car lors de notre baptême Dieu nous a donné son esprit de lumière ; il nous suffit d’ouvrir nos yeux et de regarder au fond de nos cœurs pour y percevoir la lumière de l’esprit qui nous aide à quitter nos ténèbres afin de resplendir de la lumière du Christ.

En effet, la Jérusalem d’aujourd’hui, pomme de discorde entre Israéliens et palestiniens, voire entre gardien rivaux des lieux saints, ne ressemble guère à celle du roi Hérode, encore moins à celle radieuse et souveraine qu’entrevoyait le prophète du retour. Pourtant, juifs, chrétiens et musulman continuent à s’en réclamer comme leur patrie spirituelle, point de rencontre unique du ciel et de la terre. Or, les mages d’orient, dont l’évangile de Mathieu conte l’étonnant périple, ne faisaient pas partie du peuple élu. Ces chercheurs de Dieu venus d’ailleurs, nous invitent aujourd’hui à regarder par-delà les limites des églises, de nos races et de nos cultures et à ne pas être trop possessif du trésor de l’évangile car le salut que le Christ apporte est destiné à tous.

Il nous revient alors de favoriser l’expansion de son évangile à travers le monde entier et de n’y poser aucun obstacle. Nous avons donc le défi d’attirer les hommes au Christ et à être des lumières pour les autres à partir de notre témoignage de vie.                                                                                                                                         Dans l’évangile, cette lumière est représentée par l’étoile que les mages suivaient.

Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui.

Ces astrologues babyloniens ou perses, au courant de l’attente d’un sauveur par les juifs, croient découvrir le signe de sa naissance dans un astre qu’ils ont observé. Ces païens n’hésitent pas à se mettre en route. Mais le peuple, pourtant prévenu par la Bible, adopte à travers des chefs, une attitude d’hostilité ou d’indifférence envers son sauveur.

L’indifférence des habitants de Jérusalem est comparable à l’indifférence religieuse qui se vit dans notre monde aujourd’hui et cela au profit des plaisirs mondais.

En effet, la grande leçon que nous pouvons tirer de ce récit, est celle de l’attitude des rois mages : ils ont vu le signe du temps, ils se sont mis en route et surtout qu’ils se sont laissé guider par l’étoile.

Et lorsque l’étoile a disparu, il a fallu que les chefs des prêtres et les scribes scrutent les écritures pour retrouver la direction où devait se rendre les mages. Dans nos vies, il arrive aussi parfois que la lumière de la fois disparaisse pour un temps plus ou moins long.  Et ce passage de l’évangile nous montre qu’à des pareilles circonstances, il nous faut retourner aux écritures afin de retrouver la bonne direction à donner à nos vies.

Comme les rois mages, nous sommes en route à la suite du Christ. Et pour chacun de nous, Dieu allume une étoile pour nous éclairer. C’est la parole de Dieu qui nous guide et nous conduit vers lui. « Les nations marcheront vers ta lumière… Tous les gens de Saba viendront, proclamant les louanges du Seigneur ».

Comme les mages, nous sommes invités à écouter le gémissement de notre cœur qui tend vers le bien et ne pas nous laisser éblouir par les mensonges de ce monde ou par les artifices qui nous séduisent : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant, et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer, pour que j’aille moi aussi me prosterner devant lui ».

L’évangile rapporte aussi la cène d’agitation du roi Hérode, qui s’est mis en colère en entendant parler de la naissance d’un autre roi. Hérode fut un mauvais roi. Il a vécu toute sa vie dans la peur de perdre son pouvoir. Il voyait des complots partout. Pour conserver son pouvoir, non seulement qu’il avait massacré des enfants innocents, mais il commettait aussi d’autres tueries : il a fait tuer ses trois fils, sa belle-mère et son épouse. Cependant il n’a pas échappé à la vérité de l’histoire, car la mort l’a rattrapée. Alors Jésus le vrai roi vit et règne pour l’éternité. Cet épisode nous révèle que les pouvoirs totalitaires dans le monde, quelques soient leurs puissances, finissent par disparaitre.

Prions pour la conversion des gouvernants aveuglés par leur pouvoir, afin qu’il se mettent au service de leur peuple et qu’ils reconnaissent et adorent l’unique et vrai roi, Jésus Christ notre Seigneur.

Frères et sœurs, en ce jour où nous célébrons l’Epiphanie du Seigneur, laissons-nous guider par le Christ, la Parole faite chaire qui veut éclairer notre chemin vers le salut. Et prions pour que le Seigneur se révèle au monde d’aujourd’hui et attire à lui tous les hommes et toutes les femmes.

Amen

Abbé Hugues MBATIZOMA

Ste Famille – Dimanche 26 décembre 2021

Chers frères et sœurs,

Cette année la fête de la Sainte famille charpente sa liturgie autour de l’épisode qui, dans St Luc clôture les récits de l’enfance de Jésus. Il s’agit du pèlerinage que firent Jésus, Marie et Joseph à l’occasion des douze ans de l’enfant. Ces journées de joie, d’angoisse et de surprise nous disent beaucoup sur le sens de la famille.

La première chose à remarquer est bien la simplicité avec laquelle la Sainte famille s’acquitte, comme tout le monde, du devoir de pèlerinage qui s’imposait à tout enfant au moment de son adolescence. Il n’y aurait rien de bien extraordinaire dans cet événement si nous ne nous rappelions que l’enfant n’est autre que le fils de Dieu. Pour le chrétien qui lit aujourd’hui ce texte, il apparaît comme une magnifique et toute simple affirmation de l’Incarnation de Dieu. Le Dieu Très Haut a bien voulu se placer en une situation telle qu’Il ait à se soumettre à la loi d’Israël. Le Dieu trois fois Saint, a voulu se faire sujet de la loi. Nous avons vu le fils de Dieu se soumettre aux prescriptions de la loi touchant à la circoncision. À l’heure où se clôture l’enfance légale, comment les parents de jésus n’auraient-ils pas conduit l’enfant jusqu’au temple de Jérusalem ! L’humilité de Dieu est une étrange découverte pour tout croyant en l’Incarnation de Dieu fait homme.

Soudain les choses basculent. Sur le chemin du retour, Marie et Joseph ont perdu l’enfant. Affolés, ils retournent à Jérusalem. Pendant trois jours ils le cherchent avec angoisse. Déjà cette recherche inquiète est d’un enseignement précieux pour nous. Il nous arrive parfois de ne plus voir bien clair dans notre démarche de foi. La paix intérieure, la joie de croire, s’estompent soudain. La tentation se fait toute proche qui peut nous suggérer d’abandonner la foi. On croit avoir perdu Dieu. Combien, et très sincèrement, croient qu’ils se sont trompés de chemin ! Marie et Joseph nous indiquent l’issue hors de cette impasse. Pour eux, la perte de jésus déclenche un douloureux effort de recherche. Ils n’abandonneront que lorsqu’ils auront retrouvé leur enfant. Où est donc leur secret ?

Leur secret est dans le fait que leur lien avec jésus est de l’ordre précisément de la famille.  Leur amour pour jésus est un amour de mère et de père. Rechercher jésus est une question de vie et de mort.

Pour nous, par contre, notre lien à jésus est, bien souvent, abstrait, simplement intellectuel. Notre choix pour lui révélerait plutôt de l’opinion, comme on le dit d’une opinion.  Si la vérité de cette opinion s’estompe, pourquoi n’en changerait-on pas ? Après tout nous sommes libres.

Sans doute ! Mais la foi n’est pas seulement une opinion, même si elle s’accompagne de convictions de cet ordre. La fête d’aujourd’hui nous montre clairement que la foi est d’abord un lien vivant noué avec Jésus, un lien de l’ordre du lien familial. Un lien de Fraternité indestructible avec celui qui nous révèle Dieu précisément comme notre père.

Jésus nous invite à nous libérer de ce Dieu théorique, que l’on appelle le Dieu des philosophes. Pour si noble que soit ce Dieu, Il demeure une notion. Le Dieu de jésus est le Dieu vivant, pleinement engagé par l’Incarnation dans l’histoire des hommes. Notre lien à lui est de l’ordre de la vie. Le perdre de vue ne peut alors que nous engager dans la souffrance et la recherche. Si nous avons le sentiment de l’avoir perdu, c’est sans doute que nous ne sommes plus sur le même chemin que lui.  A nous de tout faire pour retrouver ses sentiers. (cf. Ps 25 4)

Loin d’être la célébration d’un sentimentalisme fade, la fête de la Sainte Famille nous dit la vraie nature de notre relation à Dieu, grâce à Jésus. Parle baptême et la foi, nous sommes de la famille de Dieu, avec le même réalisme et la même force que l’appartenance à notre famille. Nous pouvons avoir des différends avec les nôtres, nous pouvons les renier, les trahir, nous pouvons avoir le sentiment d’être abandonnés. Jamais nous ne pourrons faire que nous ne soyons pas issus de leur sang. Que toutes nos familles soient illuminées de la clarté de Noël. Amen

Abbé Jeannot-Basile Nduwa.

4ème dimanche de l’Avent C – 19 décembre 2021

Imiter la foi, la charité et l’espérance de la Vierge Marie

Avec la quatrième bougie que nous allumons ce dimanche, nous faisons un quatrième pas pour avancer vers Noël. Nous sommes appelés à nous arrêter, aujourd’hui, sur Marie, la mère de Jésus, pour imiter et partager sa foi, sa charité et son espérance.

1. « Heureuse celle qui a cru »

C’est Élisabeth qui dit de Marie : « Heureuse celle qui a cru aux paroles qui lui firent dites de la part du Seigneur », mettant ainsi la foi de Marie en avant.

Marie partageait la foi de son peuple au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Celui qui a libéré les Hébreux de l’Egypte où ils étaient esclaves. Celui qui est présent au milieu de son peuple et qui avait promis d’envoyer le Messie. C’est à ce Dieu qu’elle a répondu avec foi en disant : « voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole ».

La foi de Marie est une réponse personnelle à l’amour infini de ce Dieu libérateur et sauveur. Elle croit en lui, s’abandonne en lui et remet entre ses mains toute son existence. Elle dit oui au Père qui sollicite sa collaboration. Elle a accepté que l’Esprit Saint la couvre entièrement de sa puissance. Elle accueille en elle le Verbe et Fils éternel de Dieu. C’est parce qu’elle était ainsi habitée par la Trinité, que l’ange l’a déclarée déjà « Pleine de grâces »et qu’Elisabeth dit d’elle qu’elle est « bénie entre toutes les femmes ».

Cette foi rend Marie heureuse. Heureuse de croire en ce Dieu plein de bonté. Heureuse de croire que, c’est maintenant l’heure où se réalise le salut promis à Israël. Heureuse de partager sa foi à sa cousine. En la contemplant aujourd’hui comme celle qui est pleine de grâce et de joie, nous ne pouvons que demander au Seigneur d’imiter sa foi. Que la Trinité qui est invoquée sur nous le jour de notre baptême nous habite également à tout instant afin que, nous aussi, nous puissions répondre un oui définitif à l’amour miséricordieux de Dieu en lui abandonnant notre vie et en contribuant à la réalisation de son plan d’amour dans le monde.

2. Marie rend visite à Elisabeth

Comme le raconte l’évangile de Luc, c’est avec empressement qu’elle quitte son village pour rendre visite à sa cousine Elisabeth et lui proposer son aide.

C’est en étant consciente qu’elle pleine de grâce, qu’elle es remplie de Dieu, que Marie ressent, plus que personne au monde, le grand amour de Dieu et sa très grande générosité. Le plein de grâces déborde d’elle pour se répandre partout où elle passe. C’est cette bienveillance est même ressentie par l’enfant qu’Elisabeth porte en elle. En rendant visite à sa cousine, Marie lui donne son attention, son temps et la met en valeur.

Marie nous apprend par cette visite que si nous sommes proches de Dieu, nous devrons aussi être proches des nos frères et sœurs qui sont dans le besoin. La Visitation est vraiment une invitation à la générosité. A l’image de Marie, nous sommes invités à être attentifs à ce que vivent nos proches parents ou les membres de notre famille qui sont près de nous ou qui habitent dans d’autres villes. Nous pouvons inventer de gestes de générosité envers toute personne humaine que nous rencontrons sur le chemin de la vie. Soyons comme des « bons samaritains » qui ne sauraient laisser sans secours au bord du chemin une personne blessée par les événements de la vie.

Avec Marie, nous comprenons que si Dieu se rapproche de nous, c’est pour nous inviter à être, à notre tour, le prochain de chaque homme ou femme. Notre appartenance au Christ, comme une réponse de foi à l’amour de Dieu, devra toujours être un trop plein d’amour qui déborde sur nos frères et sœurs. C’est de cette façon que nous rendrons témoignage de notre foi en la présence de Dieu dans le monde et de la réalisation de toutes ses promesses en faveur de tous les hommes.

3. Avec le Magnificat, Marie chante l’espérance

La foi et la générosité de Marie l’aident à chanter de tout son cœur l’espérance du salut que Dieu réalise pour le monde.

Le Magnificat est un véritable hymne d’espérance. Alors que le monde est plein de péché, de la domination du mal, de puissants et de riches, Marie entrevoit déjà un autre monde. Elle annonce la chute du règne du mal. Elle chante le triomphe de Dieu qui relève les petits et les pauvres de la misère et de la souffrance.

Marie nous apprend à regarder le monde avec réalisme en reconnaissant bien les différents maux qui accablent notre planète et qui endommagent les relations entre les hommes et des hommes avec leur environnement. Mais, également elle nous apprend à garder un regard d’espérance. Car le Dieu qui vient et qui est présent dans l’histoire de notre humanité, est celui qui a le dernier mot et qui est déjà à l’œuvre pour faire émerger une société plus fraternelle et respectueuse de la dignité humaine et de l’environnement.

*

Oui, Marie, qui est « la première en chemin », est le modèle d’une foi simple et profonde qui déborde de charité et qui chante l’espérance des cieux nouveaux et d’une nouvelle terre.  Nous qui nous préparons à accueillir Jésus à Noël, demandons au Père de nous donner la grâce de répondre à son amour par une générosité débordante envers nos frères et sœurs et à partager l’espérance qu’un monde plein d’humanité et de fraternité est possible.

 

Abbé Étienne Kaobo Sumaidi
Gembloux, le 19 décembre 2021

2e dimanche de l’Avent C – 5 décembre 2021

1ère lecture :  Ba 5,1-9 ; 2e lecture : Ph 1, 4-6.8-11 ; Evangile : Lc 3, 1-6.

                                          La justice et la miséricorde de Dieu

« Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers ».

Chers frères et sœurs,

La semaine dernière, le prophète Jérémie nous annonçait celui qui allait venir à Noël : Dieu notre justice. Cette semaine, le prophète Baruch précise que cette justice est miséricorde.

Dans la première lecture, Baruch chante l’Espérance de tout un peuple en exil.            Dieu a décidé lui-même d’abaisser toutes les barrières et de combler tous les fossés, pour permettre ces retrouvailles entre lui et son peuple : à la misère, à l’esclavage succéderont le bonheur et la liberté ; à la tristesse, la joie ; à l’humiliation, la fierté retrouvée.

C’est un message de joie adressé aux hommes et en particulier à ceux qui portent la robe de la tristesse et de la misère.                                                                                    Mais comment dire la joie et la gloire sans combattre les causes qui engendrent tristesse, misère et humiliation ? Continuer la lecture

1er dimanche de l’Avent C – 28 novembre 2021

Chers frères et sœurs,

Nous commençons aujourd’hui la nouvelle année liturgique. L’Eglise nous demande, chaque année, de célébrer l’ensemble des mystères chrétiens. Le porche d’entrée est bien l’humble venue du Fils de Dieu en notre terre. Le porche de sortie, que nous célébrions dimanche dernier est la grandiose récapitulation de toute la création et de toute l’histoire dans le Christ Roi de l’univers.

En ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons la célébration de Noël. Le prophète Jérémie nous situe devant le cœur du mystère de l’Incarnation. Il le fait grâce à deux expressions qui rythment toute l’annonce de ce mystère dans l’Ancien Testament : la promesse et la justice.

1.la promesse, tout d’abord. Toute la Bible est l’annonce de la promesse de Dieu. Alors que toutes les religions qui se sont multipliées dans l’humanité reposent sur une demande des hommes assortie d’une promesse faite à Dieu par les hommes pour pousser Dieu, à les exaucer. Dans la foi d’Abraham, tout commence par une prière de Dieu adressée à l’homme : fais confiance à ma parole. Et c’est Dieu qui assortit sa prière à l’homme d’une immense promesse : si tu me fais confiance, alors je te comblerai. Continuer la lecture

Fête du Christ, Roi de l’univers – année B – 21 novembre 2021

Rendre présent le Règne de Dieu dans le monde

La fête du Christ-Roi est la meilleure occasion qui nous est donnée de méditer sur la Royauté du Christ, sur la réalité du Règne de Dieu et sur notre participation dans l’extension de ce Règne d’amour dans le monde.

1. Jésus Christ est le vrai Roi

C’est dans le contexte de la mort de Jésus que nous retrouvons ce titre de roi attribué au Christ. Lors du procès, Pilate demandait à Jésus :« Es-tu le roi des Juifs ? ». Jésus va répondre par l’affirmative et préciser tout de suite que sa royauté n’est pas de ce monde. Mais, cela n’a pas empêché Pilate de mettre sur la croix de Jésus l’inscription : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs ».

Nous avons aussi l’attribution du titre de roi à Jésus dans le contexte de sa naissance. Nous avons l’épisode des Mages qui viennent de l’orient, arrivent à Jérusalem et demandent à Herodes le lieu de la naissance du « roi des Juifs » dont ils ont vu l’étoile se lever dans le ciel. Continuer la lecture

33e dimanche dans l’année B – 14 novembre 2021

Bien aimé(e)s dans le Seigneur, loué soit Jésus-Christ à jamais !

En cet avant dernier dimanche de l’année liturgique B, Jésus nous parle lui-même de son Retour dans la gloire à la fin des temps ; en montrant qu’il assume totalement sa mission, une mission qui touche tout l’univers. Il insiste sur le sens de l’urgence de notre situation et la nécessité de décider en fonction du jugement imminent ; car il sera le juge qui viendra dans toute sa puissance et sa gloire, alors ses enseignements et ses disciples seront justifiés.

A travers les images qui semblent nous faire peur que Jésus utilise, nous voyons son invitation pressante à se préparer et de faire preuve de vigilance ; puisque le jour de sa venue annonce le Salut et la confirmation des justes, un jour de joie, pas de crainte. Cependant nous devons faire attention afin de ne pas être pris au dépourvu lorsque ce jour mystérieux arrivera. Sachons lire les signes de temps car quant à la date, seul le Père connait nous dit l’auteur sacré.

Que Dieu nous en donne la grâce.

Père Magloire 

32e dimanche dans l’année B – 7 novembre 2021

1 R 17, 10 – 16 ; He 9, 24 – 28 ; Mc 12, 38 – 44.

« Cette veuve pauvre a mis dans le Trésor plus que tous les autres ».

Frères et sœurs,

Le Christ aujourd’hui nous révèle une belle qualité de son divin cœur. Il ne nous juge pas selon nos apparences, mais il voit ce que nous sommes réellement au fin fond de nous-mêmes.

Deux figures des veuves dominent aujourd’hui la liturgie de la parole : la veuve de Sarepta dont la générosité est récompensée grâce au prophète Elie et la femme pauvre qui selon l’Evangile de Marc, vient déposer deux piécettes dans le tronc du Temple.

La grande question que nous pouvons dégager de ces textes est « quel est le critère de notre générosité ? : la quantité de ce que nous donnons ou l’intention avec laquelle nous donnons ».

La première lecture nous raconte qu’en période de sécheresse, la veuve de Sarepta se montre généreuse envers le prophète Elie et le nourrit en utilisant la réserve de nourriture qu’elle avait gardé pour son fils et pour elle-même.

En effet, la veuve de Sarepta était étonnée de réaliser que sa réserve de farine et d’huile ne s’épuisait pas. Et ce miracle nous apprend que le Seigneur agit toujours en faveur de ceux qui se désencombrent d’eux-mêmes pour combler les autres. Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Et lorsqu’on donne librement d’un cœur généreux, dans l’intention d’offrir à Dieu, on peut être béni par le Seigneur lui-même. Continuer la lecture